Le secteur immobilier latuquois: le moins cher de la province
Selon des données émises par la Fédération des chambres immobilières du Québec, La Tuque est la ville où une maison unifamiliale du marché de la revente coûte le moins cher. En 2008, le prix médian de ces types de maisons a été chiffré à 75 000 $. Le chiffre n’inclut pas la vente de maison neuve, ni les chalets vendus près des lacs pour des sommes astronomiques. L’Écho a voulu connaître l’opinion d’agents d’immeubles suite à ce constat.
L’agente immobilière pour Remax à La Tuque, Ann Armstrong, est demeurée surprise lorsque qu’elle a pris connaissance des chiffres. «Je suis surprise un peu, et c’est évident que ce montant médian ne met pas tout en contexte. Il existe des périodes plus fastes pour la vente immobilière au cours d’une année, et nous sommes présentement dans une bonne période. Mais c’est certain que les prix sont plus bas dans une région éloignée, comparativement à un grand centre. J’ai fait le saut en voyant ce chiffre, mais c’est pas loin de la vérité, même si je trouve que le chiffre est bas. Ça me surprendrait de retrouver le même type de chiffre avec l’augmentation du rôle d’évaluation par la municipalité.» «Il existe beaucoup de maisons à vendre à La Tuque, mais il y a aussi beaucoup d’acheteurs. Le marché demeure stable depuis un an et demi. Souvent, les gens de l’extérieur me disent qu’on retrouve une qualité de vie à La Tuque qui n’existe pas dans les grands centres», ajoute Mme Armstrong.
Bien entendu, le chiffre de 75 000 $ n’inclut pas la vente de maisons neuves, et encore moins un chalet près de l’eau. «J’ai vendu un chalet pour 200 000 $ dernièrement», spécifie l’agente d’immeuble. «Ce n’est pas dramatique de voir le prix médian d’une maison unifamiliale à 75 000 $, il s’agit peut-être d’un avantage pour attirer les gens de l’extérieur. Il existe des maisons à ce prix, mais il ne faut pas s’attendre à en voir beaucoup.»
Puis, pour la présente année 2009, de janvier à avril, 27 résidences unifamiliales ont été vendues. Le prix médian a été chiffré à 85 000 $, ce qui s’avère encore parmi les prix les plus bas de la province.
La doyenne de l’immobilier s’exprime
L’Écho a aussi songé à Pierrette Pellerin, maintenant à la retraite, mais qui a gravité dans le monde de l’immobilier pendant 18 ans.
«On retrouve le prix médian le plus bas à La Tuque parce que nous sommes dans un milieu fermé, explique Mme Pellerin. Mais le secteur immobilier de La Tuque m’a toujours surpris par son gros roulement de vente. Le principal avantage? Les gens payent moins cher leur maison. Et l’inconvénient? La valeur de la maison ne monte pas tellement avec le temps. J’ai remarqué lors des dernières années que les gens de l’extérieur venaient s’établir ici pour la qualité de vie et le prix des maisons. Il existe un bon équilibre entre ceux qui partent, et ceux qui arrivent. J’ai adoré mon travail dans ce milieu et jamais je n’aurais été travaillé à l’extérieur. Ça ne me fait pas de peine de voir que La Tuque a la valeur la plus basse des maisons unifamiliales au Québec. Oui, les propriétaires paient moins cher leur maison, mais la valeur de la maison est quand même là.»