Le Sanatorium a le vent dans les voiles avec ses projets

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE. Les propriétaires du Sanatorium historique de Lac-Édouard, Éric Parent, Simon Parent et David Lemire, poursuivent la mission de cet emplacement appelé à se développer.

Agréablement surpris du succès de l’an dernier des paniers de légumes qu’ils vendaient à Lac-Édouard et à La Tuque, ils récidivent, cette année, avec une nouvelle moisson.

« La réponse a été plus qu’excellente l’an dernier. On va chercher entre 750 et 1000 personnes avec nos produits, estime Simon Parent, un des propriétaires du Sanatorium. C’est donc dire qu’environ 10 % de la population de La Tuque consomme nos légumes».

En cette époque où les gouvernements doivent nous rappeler qu’il faut consommer entre 5 et 10 portions de fruits et légumes par jour, il est rafraîchissant pour ces trois gens d’affaires de voir que leur projet amène bon nombre de personnes à apprécier de belles et bonnes découvertes. MM. Parent et Lemire étaient d’abord des gens qui souhaitaient cultiver la terre, mais ils se retrouvent à la tête d’une entreprise d’un tout nouveau type.

À but non lucratif, l’entreprise de production de paniers de légumes a précisément pour but d’inciter les gens à en manger davantage. Et on ira plus loin que cette année. Avec un engagement annuel, il y aura possibilité de faire livrer ses paniers en entreprise, dépendamment du nombre de personnes qui y adhéreront.

Parmi les personnes sondées au terme de la première saison des paniers de légumes, 91% consomment plus de fruits et légumes depuis qu’ils achètent les paniers de Lac-Édouard. 52 % le font un peu plus : 36%, beaucoup plus et 12 % deux fois plus.

Les fraises, bleuets, cantaloups, carottes, pommes de terre, maïs, tomates, laitues, brocolis, choux-fleurs sont parmi les produits les plus prisés par les acheteurs de paniers.

La période d’inscription pour la saison 2015 bat son plein actuellement.

Le Sanatorium

Les bâtiments du Sanatorium historique de Lac-Édouard font l’objet d’importants travaux destinés à les restaurer. « C’est fabuleux. La grange est un endroit exceptionnel, un des plus beaux monuments d’époques de la région, qui rappelle l’agriculture de subsistance. Les gens qui s’y connaissent affirment qu’elle est parmi les plus belles granges du Québec», affirme Simon Parent.

Ainsi, dès le début juillet, il sera possible d’effectuer des visites guidées à Lac-Édouard pour faire connaissance non seulement avec l’historique du Sanatorium, mais aussi d’une ferme de subsistance en passant par la poule Chantecler, le cheval canadien et la vache canadienne. Une mini ferme mettra les gens en contact avec l’histoire de ces animaux, à travers les canards, oies, dindons sauvages et perdrix.

D’ailleurs, ces jours-ci, on s’affaire à restaurer la fenestration de la maison d’accueil. Elle accueillera des salles d’exposition où l’agrotourisme, le martinet ramoneur, l’histoire du Sanatorium seront racontés. «On peut voir la vie du 20e siècle à travers les yeux du Sanatorium», image Simon Parent. C’est un secret de polichinelle que l’air pur de Lac-Édouard était recherché par les gens aux prises avec les effets dévastateurs de la tuberculose.

La poule Chantecler

Issue d’une race patrimoniale, la poule Chantecler est très respectée au Québec «parce qu’elle va pondre et bien croître malgré le froid et les jours courts». On retrouve actuellement 75 de ces poules blanches à Lac-Édouard.

«C’est la plus ancienne race de poule au Canada», précise Simon Parent, visiblement fier permettre aux gens de la région et aux touristes de faire une immersion dans le monde agricole d’époque à travers la nouvelle mission du Sanatorium.

Le martinet ramoneur

C’est une question de semaines avant qu’on en sache un peu plus sur ce le projet de restauration de la cheminée où les martinets ramoneurs, une espèce en voie d’extinction, ont l’habitude de nicher chaque année dès le mois de mai.

En février, le Sanatorium historique de Lac-Édouard avait donné le mandat au groupe Roche de vérifier la solidité de la structure de la cheminée et on avait déterminé qu’elle n’était pas en bon état, surtout la partie du haut.

Le martinet ramoneur a élu domicile à Lac-Édouard et semble s’y plaire. Sur les 2000 répertoriés au Québec, 200 gitent à Lac-Édouard. On met tout en œuvre pour qu’ils y restent. Voilà pourquoi on espérait restaurer la cheminée avant leur arrivée en mai, sinon après leur départ, à l’automne. «Nous attendons des nouvelles du Service canadien de la Faune», indique Simon Parent. La Fondation de la faune du Québec pourrait contribuer financièrement aussi.

Ils visent également une tour d’observation des oiseaux, dans le château d’eau, juste à côté, qui donnerait aussi une vue imprenable sur le lac Édouard.