Le retour des repas à la cafétéria de Champagnat

LA TUQUE.  Sans menu à la cafétéria de l’école secondaire Champagnat depuis la pandémie, Mathieu Fortin propriétaire de la P’tite côte barbecue a sauté sur l’occasion pour contacter la direction de l’école pour proposer ses services et offrir un menu diversifié pour les élèves et le personnel de l’école.

La P’tite côte barbecue offre un menu froid sous la formule traiteur comme un p’tit club, un wrap de porc effiloché, ou même un poké bowl au saumon fumé.

« Pour l’instant c’est un menu froid pour voir comment ça va aller, commente Mathieu Fortin. Je pars dans le néant pour l’instant comme je ne sais pas combien de jeunes et combien de professeurs vont manger à l’école. J’imagine que ça va me prendre 3 à 4 semaines de rodage. »

Quand le propriétaire a vu qu’il n’y avait plus rien comme menu à l’école, il a proposé ses services. « La direction avait essayé deux compagnies de l’extérieur avec des menus à commander une semaine à l’avance, mais ça n’a pas fonctionné. La direction a eu une ouverture dès le départ. J’ai senti une frénésie chez les professeurs même avant de commencer. Pour l’instant, les menus seront disponibles du mercredi au vendredi. Je projette rester à l’école à long terme si ça fonctionne. À ma connaissance, c’est la première fois que je vois qu’un restaurant de style smoke house entre dans une école du Québec. »

La p’tite entreprise fait son chemin

L’homme d’affaires de 39 ans s’est lancé dans l’aventure en janvier 2019, mais c’est en avril 2021 qu’il a acheté la bâtisse qui lui sert de restaurant à l’entrée sud de la ville, pour ouvrir son commerce en mai 2021. « Avant d’être ici, je fumais ma viande chez moi et je vendais mes produits à mes collègues chez WestRock. C’est en novembre 2020 que j’ai quitté l’usine pour me concentrer entièrement à mon entreprise. »

Dans les premières années, il était le seul « employé » avec sa conjointe Kathy Provencher qui l’aidait et son père. C’est en mars 2022 qu’il a engagé son premier employé. 

« L’été passé, j’avais six employés, et cet hiver j’en ai quatre. Je fonctionne beaucoup avec le bouche-à-oreille, mais là ça commence à prendre de l’ampleur. L’été prochain, je prévois avoir 10 employés. »

Mathieu Fortin indique de depuis l’an passé, il a vu des gens de l’extérieur faire la route pour venir manger ses produits fumés. « J’ai vu du monde de Montréal, de Mont-Tremblant qui venait juste pour manger ici. J’ai eu du monde de l’Allemagne, de la Suisse, des Américains…

C’était impossible pour le jeune entrepreneur d’avoir son commerce au centre-ville comme il fume constamment de la viande. « Je voulais avoir mon commerce à l’entrée de la ville. Je n’aurais pas une si grosse terrasse si j’étais en ville. Comme mon fumoir est à hauteur d’homme, ça aurait été incommodant si j’avais été en ville. »

C’est lorsqu’il a reçu un fumoir en cadeau il y a quelques années que M. Fortin a développé cette passion. « Je ne faisais pas de bouffe plus qu’il faut. Tranquillement, j’ai développé mes propres recettes avec mes propres mélanges d’épices. »

En plus de son point de vente à La Tuque, l’entrepreneur a développé aussi un partenariat avec le Panotier à Trois-Rivières. « Le Panotier est mon fournisseur de pain, et je paye un permis pour vendre mes produits-là. La collaboration se fait depuis 2022. La clientèle grossit tranquillement pas vite, mais c’est un autre type de clientèle. »