Le nouveau Palais de justice doublerait de superficie

JUSTICE. Une rencontre entre plusieurs intervenants juridiques a été tenue, ce jeudi, au Palais de justice de La Tuque. Cette rencontre d’information avait pour objectif l’aménagement de nouveau Palais de justice, tels que souhaité par de nombreux avocats et juges depuis plusieurs années.

 «C’est une rencontre très positive. Si les travaux se réalisent comme c’est prévu actuellement, ça va résoudre les problèmes que nous avons soulevés depuis longtemps», souligne le bâtonnier de la Mauricie, Me Simon Ricard.

Toutefois, celui –ci a été très clair : on n’est pas à l’étape d’une annonce. La rencontre de ce jeudi en est une d’information. « Il reste des autorisations au niveau du Conseil du trésor. Il faut que ce projet-là soit une priorité et je pense que ce l’est pour les différents ministères impliqués. Ce n’est pas une priorité trois ou une priorité deux, je pense que c’est une priorité un, pour nous. On va continuer d’insister pour que ça se réalise, dans les plus brefs délais », a relaté Me Ricard.

On savait déjà que, sur la planche à dessin, le nouveau Palais de justice pouvait être aménagé dans l’ancien salon de quilles Royal. Selon ce qu’on a appris au terme de cette rencontre la superficie du Palais de justice va doubler.  De nombreux aménagements vont permettre de corriger les situations maintes fois dénoncées, comme celle où les accusés et les victimes peuvent facilement se croiser dans l’étroit corridor du Palais de justice.

Me Ricard ne pouvait donner d’ordre d’idées au niveau des coûts envisagés pour l’aménagement de ce nouveau Palais de justice. «Il y a des scénarios pour qu’il soit fonctionnel à l’automne 2018», laissait-il entendre.

Déjà, à l’automne 2016, la députée et ministre Julie Boulet avait été interpellée dans ce dossier. Des informations laissaient entrevoir des coûts de 3 M$ pour l’aménagement du nouveau Palais de justice mais aucun chiffre officiel n’est pas encore sorti jusqu’à présent.

Rappelons qu’en 2012 le juge Richard Poudrier s’est retiré d’une  cause après avoir été interpellé par une proche d’une accusée dans le stationnement du Carrefour La Tuque.

«C’est très clair, un juge ne doit pas subir de pressions. Il est impartial. La seule façon dont les personnes peuvent influencer un juge, c’est par le biais de leur avocat. L’indépendance judiciaire est la chose la plus importante dans notre système de justice. Ici à La Tuque, il n’y a aucun accès direct au Palais de justice. Il s’agit d’une configuration particulière. En plus, je dois passer devant tout le monde dans les corridors, dont certaines personnes à qui je dois donner un jugement, ce qui est anormal », avait-il alors déclaré.