Le feu détruit l’usine Commonwealth Plywood

Le directeur des incendies assure qu’on n’a jamais manqué d’eau

L’usine de produits forestiers Commonwealth Plywood, située tout près du site Vallière dans le secteur Beaumont, a été rasée par les flammes lors d’un violent incendie, hier.

L’alarme a sonné à 7h20 et ce n’est qu’à 18h que les pompiers ont quitté les lieux. Pour la quarantaine de pompiers municipaux dépêchés sur place, en incluant ceux de la caserne de La Croche, la journée a été particulièrement remplie, tous les efforts étant consacrés à limiter les dégâts de l’élément destructeur, malgré les matières combustibles sur place et le vent qui ne faisait rien pour aider les choses. Le vent du nord a poussé les flammes vers l’usine et les bâtiments administratifs.

Le bâtiment est une perte totale, confirme le directeur du service des incendies de Ville de La Tuque, Serge Buisson.

«Avoir eu un vent du sud, ça aurait changé la donne carrément, puisqu’on l’aurait isolé à l’endroit où ç’a débuté, soit l’écorceur», pense M. Buisson. À leur arrivée, les pompiers ont constaté que la partie nord était en embrasement généralisé.

«On voyait la colonne de fumée à la terrasse Saint-Maurice», ajoute le directeur.

M. Buisson n’a pas caché sa grande fierté face au travail de longue haleine de son équipe de pompiers municipaux, pendant près d’une douzaine d’heures : «On attaquait à quatre secteurs de l’usine, ç’a été tout un déploiement».

On n’a jamais manqué d’eau

Contrairement à ce qui a été véhiculé hier, le directeur Buisson est catégorique : on n’a jamais manqué d’eau sur les lieux.

L’approvisionnement en eau est difficile en secteur rural pour parce qu’il y a aucune borne fontaine, mais tous les moyens ont été pris pour ne jamais en manquer.

Trois citernes de 2000 gallons, soit celles des pompiers municipaux de La Tuque, de La Croche et des travaux publics ont alimenté tout au cours de la journée deux grandes piscines d’eau dont les pompiers se sont servis pour l’arrosage.

L’eau était puisée autant d’une borne fontaine du secteur de la terrasse Saint-Maurice que de la rivière Saint-Maurice, située tout près.

«Le camion qui était à l’attaque s’alimentait dans deux piscines et je n’ai jamais vu les piscines vides. La rotation se faisait très bien. Aussitôt qu’on a été installé sur la glace (sur la rivière Saint-Maurice) on rechargeait là, directement avec la pompe qui était sur la glace pour alimenter la citerne», poursuit Serge Buisson.

Le fait d’avoir pris l’eau à la terrasse Haut-Saint-Maurice a fait en sorte que l’eau potable est devenue jaune dans certains secteurs de la ville, pendant quelque temps.

La cause de l’incendie n’est pas encore déterminée, mais aucun élément ne laisse croire que le sinistre pourrait être d’origine suspecte. L’enquête se poursuit.