Le drapeau de Louiseville flotte à l’hôtel de ville de La Tuque

PARI. C’est fait. Promesse tenue. Depuis midi ce jeudi, le drapeau de la ville de Louiseville flotte au mât de l’hôtel de ville de La Tuque. On sait que les maires de La Tuque et de Louiseville, Pierre-David Tremblay et Yvon Deshaies, avaient parié sur la victoire de leur équipe respective à la finale de la LHSAAAQ. On connaît l’histoire : le Bellemare a vaincu les Loups en quatre rencontres. Respectant son pari, le maire de La Tuque a invité son homologue de Louiseville à dîner. Cela, non sans avoir placé le drapeau de sa ville au mât et porté le chandail du Bellemare quelques heures pendant la journée. Les deux hommes politiques placent cette rencontre bien au-delà des considérations sportives. C’est le signe d’une excellente entente régionale. «Je suis bien content, on a gagné. Mais, vous savez, c’est bon pour notre économie, c’est bon au niveau régional. À La Tuque, il y avait du monde, chez nous aussi. Et je pense que c’est ça qui est important», met en relief M. Deshaies. Pour le maire de Louiseville, c’était une première visite en sol latuquois. «C’est un citoyen de La Tuque qui m’a appelé et qui m’a dit : il faut faire quelque chose, entre La Tuque et Louiseville», a rappelé le maire, qui portait un nœud papillon en bois, comme quoi il savait très bien où il allait. Le coloré maire de Louiseville s’est même permis cette blague, à la vue de son drapeau flottant dans le ciel latuquois : «Pourquoi ne pas annexer La Tuque à Louiseville ? C’est possible : Porto Rico appartient bien aux Américains». «Derrière tout ça, se développent de grandes amitiés et au niveau régional, des liens se développent avec ces maires-là. On a beaucoup à apprendre d’un peu tout le monde. Pierre-David perd une gageure, mais ce qu’on construit est encore plus important que le geste qu’on pose aujourd’hui», confie pour sa part le maire Tremblay. «On a l’occasion de publiciser un petit événement pour démontrer que les maires travaillent ensemble. La région, c’est important», poursuit-il. Cannabis Quand on parle à Yvon Deshaies, il est difficile de passer à côté de la question de l’usine de cannabis, un projet majeur à Louiseville. «On s’entend, on parle de marijuana pharmaceutique. Aujourd’hui, on s’en va vers ça. En premier, vous aviez vu dans les journaux que c’était un investissement de 10M$. Si tout va bien, ils vont aller jusqu’à 80 et même 100M$ d’investissement. Et ce sont à peu près 150 emplois chez nous, des bons salaires. Louiseville devient la capitale du meuble, la capitale du cannabis pharmaceutique, pourquoi pas ?» Il n’a pas manqué de faire remarquer l’intérêt des villes de Trois-Rivières et de Bécancour pour un pareil projet.