Le Club des 3 raquettes craint pour deux sentiers

ZONAGE. Le Club des 3 raquettes a des craintes pour l’avenir de deux de ses sentiers, au point où il a lancé une pétition sur le web qui a déjà recueilli aux environs de 800 signataires. Le président du club, Claude Philibert, explique qu’une entreprise a fait une demande de bail d’exploitation pour une carrière, située dans un lot à l’est de la voie de contournement, visible de la route. Selon M. Philibert, le projet sur le lot situé à proximité de la tonnelle 2, aurait des impacts sérieux sur les sentiers de la Falaise et de la Sapinière. Il ne cache pas que l’impact visuel serait aussi modifié : il appréhende que la section devienne dénuée d’arbres. Il ajoute que le corridor de la route 155, pour son aspect visuel, n’a pas été pris en considération par Ville de La Tuque, dans l’étape actuelle des choses. «On ne se soucie pas non plus de la pérennité de nos sentiers, même si le Club des 3 raquettes est bien présent dans le secteur. Si on laisse aller ce projet à l’est de la voie de contournement, rien n’empêchera de continuer et de s’étendre même à l’ouest de la voie de contournement, où sont nos principaux sentiers» entrevoit-il. «Le gros du problème n’est pas nécessairement le fait que ça touche aux sentiers, mais quand on regarde la hauteur à laquelle ils veulent se rendre, ça fait un trou béant dans la montagne qu’on va voir à partir de la voie de contournement (…) en étendue, ça représente peut-être un km2, mais c’est à flanc de montagne», déplore M. Philibert. Il ajoute qu’il n’aurait jamais eu connaissance du projet, si celui-ci n’avait pas touché aux sentiers du club des 3 raquettes. «Avoir de la gravelle à bon prix, la concurrence, c’est ce que j’entends dans les raisons de tout ça. Mais on ne peut plus se promener sur la 155 et voir des coupes de bois de chaque côté. Il y a des choses qui ont été acquises avec les années et qu’on doit protéger», lance celui qui se fait aussi le défenseur d’un projet de parc urbain dans la montagne à l’est de la ville. Rien n’est encore fait Appelé à réagir à ce sujet par L’Écho de La Tuque, le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay, a indiqué que rien n’est encore ficelé dans ce dossier. «On est en train d’étudier cela», a-t-il commenté. Le lot où est située la carrière serait géré par le ministère des Ressources naturelles, a fait savoir à l’Écho de La Tuque Justin Proulx, directeur du Service de l’aménagement, développement du territoire et urbanisme de Ville de La Tuque. Le promoteur a déjà approché La Tuque et ses démarches sont amorcées depuis quelques mois auprès du ministère, disait-il. Des tests ont été effectués dans le sol pour s’assurer de la qualité du gravier qui pourrait éventuellement y être extrait. Toutefois, confirme M. Proulx, il y a loin de la coupe aux lèvres. On devra d’abord faire modifier le zonage dans ce secteur. Ce n’est pas encore fait. Après l’étape du comité consultatif d’urbanisme (effectuée avant les Fêtes), un avant-projet de règlement sera déposé, fort probablement à l’assemblée du mois de janvier du conseil municipal de La Tuque. Une consultation publique suivra où le projet sera davantage expliqué. Tout dépendra du résultat de cette consultation, incluant une éventuelle signature de registre et un référendum, s’il y a lieu. C’est à la suite de tout ce processus que le conseil verra s’il autorise ou non le changement de zonage.