Le chantier s’installe à Rapide-Blanc

ÉCONOMIE.  Il y a de l’activité à la centrale hydroélectrique Rapide-Blanc d’Hydro-Québec. Un peu plus de 70 travailleurs, des employés d’Hydro-Québec et des sous-traitants sont sur place depuis le 11 mai afin de débuter les importantes rénovations à la centrale hydro-électrique, dont le coût, on le rappelle, s’élèvera à 613M$.

Les travaux de rénovation ont débuté de façon progressive afin d’y intégrer les consignes gouvernementales.

La pandémie de la COVID-19 ajoute des défis aux importants travaux. On doit respecter la distanciation physique et pour ce faire, certaines des activités vont se dérouler à l’occasion d’un quart de nuit ajouté depuis le début du mois de juin.

Hydro ne lésine pas avec l’hygiène, la santé et la sécurité. On a aménagé un poste d’accueil aux entrées des chantiers, et où les employés doivent se désinfecer.

La santé et la sécurité sont au premier plan dans les priorités.

Chacun d’eux, d’ailleurs, voit son état de santé validé à son arrivée sur le chantier.  «Actuellement, une solution numérique est en développement pour réaliser le tout à distance avant qu’il se déplace vers La Tuque», mentionne Elisabeth Gladu, porte-parole d’Hydro-Québec. Les travaux, les pauses et les heures de repas sont planifiés de façon à respecter la distanciation physique.

Hydro a aussi ajouté des stations de désinfection pour le lavage des mains et pour la désinfection d’outils avant l’entreposage et la réutilisation.

On doit utiliser des équipements de protection individuelle spécifique pour la COVID-19. D’importantes mesures de désinfection sont déployées partout sur le chantier.

Des entrepreneurs auront besoin de plus de roulottes et d’installations sanitaires sur le chantier, pour respecter la distanciation physique. On doit aussi prévoir une salle de dîner plus grande, une réunion de début de quart, effectue en deux temps puisque les places sont limitées et plus de transport entre La Tuque et Rapide-Blanc.

Les délais

La situation actuelle en est une jamais vécue. Mais puisque les travaux sont prévus sur une durée de six ans, soit jusqu’en 2026, Hydro-Québec se réajustera en cours de route pour éviter des retards, même si le chantier a dû être placé sur pause pendant plus d’un mois et demi au début de la pandémie.

«Cela amène un lot de changements qui impliquent une courbe d’apprentissage et une révision des méthodes de travail. Nous suivons les recommandations gouvernementales et de la CNESST qui évoluent et nous demande des ajustements constants. Les impacts sont principalement sur l’échéancier et les coûts. Toutefois, l’avantage dans le présent projet est sa durée. Le projet se déroulera jusqu’en 2026, d’où l’opportunité de trouver des pistes d’efficience malgré le contexte exceptionnel. La santé et la sécurité demeurent notre priorité.  Nous réaliserons en cours de projet les ajustements requis pour réduire l’impact sur l’échéancier et les coûts», ajoute Elisabeth Gladu.

La société d’État demeure en communication constante avec ses fournisseurs pour que les échéanciers tiennent en compte de leur réalité et de l’approvisionnement : «Pour l’un d’eux, certaines pièces sont fabriquées en Italie et Espagne, pays durement touchés par la pandémie».

Hydro-Québec souligne le leadership démontré par la Chambre de commerce et d’industrie pour aider à l’hébergement et la restauration des travailleurs. Il y a des travailleurs locaux, mais ceux de l’extérieur louent des appartements tout équipés et amènent leurs repas sur place.

La CCIHSM, rappelons-le, avait réuni Hydro-Québec et les entrepreneurs, lors d’une activité qu’elle avait organisée, rappelle son président, Patrice Bergeron.

«On a toujours été en contact avec eux pour voir de quelle manière on pouvait les aider, du côté de l’hébergement […] C’était dans le but d’être proactif, de voir les problèmes dans le but de les régler et connaître leurs besoins», fait valoir M. Bergeron.

La Chambre a aussi mis à jour son répertoire des membres, qui a remis à l’ensemble des entreprises affectées aux travaux, pour leur permettre d’avoir un coup d’œil rapide à l’expertise locale dans différents domaines d’activité : «Il y avait une méconnaissance des services et des produits offerts dans le milieu».

La Chambre, ajoute M. Bergeron, veut maintenir les liens avec Hydro-Québec pour s’assurer de retombées maximales pour la Haute-Mauricie dans le cadre de ces travaux.

Rappelons que les travaux visent le remplacement des six groupes turbines-aternateurs de la centrale Rapide-Blanc et la réhabilitation des vannes des prises d’eau, des aspirateurs, de l’appareillage, des commandes, des services auxiliaires, des transformateurs auxiliaires et du bâtiment de la centrale.

Rapide-Blanc en bref

  • Mise en service : 1934
  • Puissance installée : 204 MW
  • Turbines-alternateurs : 6 groupes
  • Hauteur de chute : 32,92 m
  • Superficie du réservoir : 83 km2
  • Capacité d’alimentation : 73 500 maisons

Source : Hydro-Québec