Laurianne Petiquay réagit aux excuses formulées par le pape François

PREMIÈRES NATIONS La directrice générale du Centre d’amitié autochtone de La Tuque (CAALT), Laurianne Petiquay, a réagi aux excuses formulées par le pape François aux peuples autochtones plus tôt cette semaine, pour le rôle de l’Église dans les pensionnats.

« Quand le pape fait des excuses, c’est tout le système au complet qui fait des excuses, donc qui reconnait tout le mal qui a été fait », explique d’entrée de jeu Mme Petiquay.

Après les excuses, doivent venir les actions concrètes :  « Selon moi, la première action qui devrait être posée, c’est de rendre accessible les archives qui n’avaient pas été rendues accessibles (…) par rapport aux pensionnats »

Elle a vu les réactions des membres des Premières nations aux excuses présentées par le pape François. « C’est important de respecter le processus de guérison de chaque personne, parce qu’on se le dit, des excuses, c’est parce qu’il y a eu des blessures. Les gens vivent le processus de guérison de façon différente ». Les blessures sont encore vives pour certaines personnes, estime-t-elle.

Le Centre d’amitié a un rôle à jouer auprès des autochtones de La Tuque. « En tant qu’organisation autochtone, on continue d’être là pour ces personnes-là et notre devoir c’est d’offrir des espaces culturellement sécurisants pour que les gens puissent s’exprimer et être entourés de personnes pour les aider à cheminer dans la guérison », note également la directrice générale du CAALT.

Ce premier geste de l’Église catholique peut représenter une première étape de réconciliation. « C’est la première fois qu’ils s’excusent depuis la Commission vérité et réconciliation »

Assemblée générale anuelle des Centres d’amitié

Au moment de l’entrevue avec L’Écho, Laurianne Petiquay arrivait de Victoria, en Colombie Britannique, où se tenait l’assemblée générale annuelle du regroupement des Centres d’amitié autochtone.

On aura beaucoup parlé de la jeunesse au cours de cette assemblée générale, soulignait-elle, faisant remarquer combien les paysages et les infrastructures de Victoria faisaient référence aux Premières nations. « On se sent accueilli, juste à cause de ça ».