L’arrivée imminente d’Irma, vue par une Latuquoise en Floride
La latuquoise Josie Gosselin, qui se trouvait en Floride encore hier, a raconté à TC Media comment les Floridiens vivaient l’arrivée imminente de l’ouragan Irma, qui poursuit son avancée vers cet état. La crainte et l’inconnu dirigent chacun des gestes des Floridiens qui tenteront d’éviter le pire, chacun à sa manière.
Comme plusieurs, Mme Gosselin a quitté la Floride pour rentrer au Québec, pour éviter les dangers que représente Irma. Sur les routes, elle a remarqué qu’il y avait beaucoup de traffic et d’accidents.
«L’attente pour l’essence était assez compliquée, les camions-citernes étaient escortés par des policiers, le prix des billets d’avion vraiment plus cher qu’à l’habitude », a-t-elle remarqué. Devant les tarifs inhabituels des billets d’avion, les gens ont dû trouver des solutions de rechange pour quitter.
«Les motels déjà tous "bookés" et pleins de gens devaient dormir dans leurs voitures le long des routes ne sachant pas trop quelle direction prendre puisque l’ouragan peut aller dans des directions imprévisibles. La température pourtant ne laissait rien prévoir, car il faisait encore vraiment beau… Beaucoup de gens sont revenus ici le temps que ça passe en espérant qu’il n’y aura pas trop de dommage, mais à voir ce qui s’est passé dans les îles ça risque d’être vraiment énorme!! Je prie pour ceux qui sont encore là-bas par faute de moyen devront affronter le pire», mentionnait Mme Gosselin.
Avec le second ouragan Jose et Irma qui reprend de la force, elle craint que « ceux qui sont contraints de rester sur place passent des heures horribles en plus de risquer leur vie».
« Tous les gens qui étaient partis vers le nord-ouest doivent maintenant repartir plus loin au nord-est puisque l’ouragan semble aller vers cette direction », observe-t-elle également.
La Latuquoise confie que l’aéroport de Dorval, hier, était rempli de journalistes et de Québécois rentrés au bercail. «Les gens du Québec qui habitent en Floride sont rentrés au pays par milliers, il y en a d’autres qui ont préféré conduire vers le nord… et certains sont restés là-bas! Il y avait des files d’attente dans les Home Depot, durant des heures les gens devaient attendre pour recevoir des matériaux, «plywood» et dans les épiceries, Walmart pour de l’eau, ça prenait des heures pour que les camions arrivent ».
« Ils ont organisé les gymnases et églises pour y abriter les gens. Aujourd’hui les policiers font un dernier tour des maisons une par une pour convaincre ceux qui restent de partir. Les heures sont comptées avant qu’Irma suivie de Jose frappent. Hier il faisait encore beau, mais aujourd’hui on peut voir live sur les webcams que ça approche, les vents se sont levés».
Mme Gosselin souhaite repartir aussitôt que ce sera terminé, pour apporter de l’aide là-bas.