La Ville abolit quatre postes d’employés-cadres
ABOLITION. Lors de la séance de l’assemblée publique lundi, le conseil municipal de La Tuque a adopté le plan de restructuration administrative recommandé par la direction générale qui se traduit par l’abolition de quatre postes au sein du personnel-cadre de la municipalité. La Ville espère ainsi économiser 315 000 $ par année.
Le conseil municipal de La Tuque a pris cette décision en raison des coupures gouvernementales qui ont forcé l’organisation à revoir son cadre budgétaire en fonction de la capacité de payer de ses citoyens. Cela permettra au conseil de respecter le budget municipal 2016 de la Ville.
L’abolition de postes touche directement le Service du loisir et de la culture, le Service des communications et le Service de sécurité incendie. Les quatre postes abolis sont: celui de bibliothécaire, occupé par M. Alain Michaud, celui de superviseur installations sportives, parcs et espaces verts occupé par M. Guy St-Arnaud, celui d’agente de promotion et de communication occupé par Mme Louise Drolet, ainsi que le poste d’agente de prévention, sécurité civile et mesures d’urgence occupé par Mme Kathleen L. Jean.
«Cette décision n’a rien à voir avec leur prestation de travail. Elle est strictement liée à des raisons financières. Il fallait faire des coupures et nous n’avions pas le choix de réduire la masse salariale. Nous aurions préféré ne jamais avoir à faire face à cette décision difficile», a indiqué le maire de La Tuque, Normand Beaudoin.
Il a d’ailleurs réitéré son opposition au pacte fiscal de septembre 2015. «Je savais que le prix à payer pour nous serait très élevé, étant donné qu’on ne peut pas demander à nos citoyens de payer toujours plus de taxes pour combler le manque à gagner du gouvernement», a-t-il ajouté.
L’abolition de postes étant effective, les quatre personnes dont les postes ont été abolis ne sont plus à l’emploi de Ville de La Tuque. Elles recevront une indemnité en fonction de leurs années de service, tel que prévu par la loi. Elles pourront également, si elles le désirent, bénéficier d’un service d’accompagnement dans le but de les aider à se trouver un nouvel emploi.
«Maintenant, il faut retrousser nos manches et travailler fort pour aller chercher de nouvelles sources de revenus pour notre municipalité, afin d’éviter d’avoir à revivre cela dans le futur », a mentionné l’échevin latuquois.
Un appel à l’aide lancé en 2015
Rappelons que l’amorce de cette décision remonte à l’assemblée publique du 15 décembre 2015. Le conseil municipal avait alors adopté une résolution pour demander au gouvernement de réajuster l’aide financière accordée jugeant que la municipalité était trop durement touchée par les coupures gouvernementales dans différents programmes. Un appel à l’aide qui n’a pas trouvé écho auprès du gouvernement jusqu’à maintenant.
Lors de l’assemblée publique du 19 janvier 2016, le conseil municipal de La Tuque a adopté un programme de départ volontaire qui a été offert à tous les employés-cadres. Les employés avaient jusqu’au 26 février pour manifester leur intérêt envers ce programme qui n’a pas obtenu le résultat escompté.
Devant ce constat, un comité d’évaluation a été créé pour faire l’analyse de tous les postes de cadres et des impacts de leur abolition. Cette démarche rigoureuse a mené aux recommandations faites par ces comités à la direction générale, qui a présenté le plan de restructuration administrative aux élus. Le conseil municipal a adopté cette mesure lors de l’assemblée publique extraordinaire du 4 avril.