La Tuque réclame l’aide de Québec
MUNICIPAL. Dans le cadre de sa tournée des régions, le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire et ministre de la Sécurité publique, Martin Coiteux, était de passage à La Tuque, accompagné de la ministre du Tourisme et députée du comté de Laviolette, Julie Boulet. La visite avait pour objectif de se familiariser avec les particularités de chacune des régions et d’identifier leurs priorités pour les cinq prochaines années. «C’est pour faire en sorte que ses priorités deviennent celles du gouvernement du Québec. Ça, ça va à être très puissant pour les cinq prochaines années», a dit le ministre Coiteux. Dans le cas de la Haute-Mauricie, le conseil d’agglomération de La Tuque a remis un mémoire au ministre, pour identifier des priorités du la région. L’immensité du territoire est au centre des revendications de La Tuque, tout comme son isolement et son éloignement. La Tuque réclame une aide financière récurrente «pour assurer la sécurité des usagers sur son vaste territoire, car ce n’est pas uniquement à la population de La Tuque d’en payer le prix», indique le conseil d’agglomération. Lors de la rencontre, les élus locaux ont fait valoir que Québec retire des millions de dollars grâce aux redevances des entreprises pour les coupes de bois ainsi qu’avec la production des centrales hydro-électriques sur la rivière Saint-Maurice. On pense que ce sont des revenus qui peuvent servir en partie à aider la population de La Tuque « qui ne peut plus supporter seule le poids des responsabilités d’assurer la sécurité de tous les usagers sur le territoire de la Haute-Mauricie». En toile de fond, il y a ce manque à gagner de 1,3 M$ découlant du dernier pacte fiscal. Cette année, on évalue que le manque à gagner sera de 1,9M$ pour boucler le budget. Également, La Tuque a fait savoir qu’elle aimerait bien recevoir davantage de 50 % des revenus touchant la gestion des baux de villégiature privés, gérés par l’agglomération depuis quelques années. Pour la ministre Julie Boulet, il faut écouter attentivement ce que les régions ont à dire. «Ce n’est pas vrai que quand Montréal va, tout le Québec va», lance-t-elle. «On n’aura pas les réponses à toutes les questions qui nous ont été posées aujourd’hui. Ça ne veut pas dire qu’on va pouvoir donner une réponse à savoir comment on va adapter nos programmes aujourd’hui. Mais ce qui est certain, c’est qu’on part avec le message», promet le ministre Coiteux.