La Tuque doit maximiser son potentiel de rétention
ÉCONOMIE. À travers les dernières années, La Tuque a investi dans trois pôles pour l’accueil des touristes : le Parc des Chutes, la gare et le parc Saint-Louis où d’importants travaux ont été entrepris cet automne. «On veut que les gens passent, on veut les accueillir, mais le défi est de les faire rester plus que 4 heures, les faire coucher en ville, leur faire vivre le camping», identifie le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay. Une richesse méconnue : les Atikamekw. Aussi, voit-il d’un bon œil le réaménagement du centre communautaire du lac St-Louis (du Centre d’amitié autochtone), complémentaire avec les travaux entrepris sur la partie est du lac. Il souhaite laisser de la place à la créativité et à la complémentarité avec les autres municipalités du territoire, Lac-Édouard et La Bostonnais qui ont aussi beaucoup à offrir aux visiteurs et aux travailleurs de passage. «Il y a beaucoup de belles auberges à La Tuque, fait remarquer le maire. On n’a pas besoin du Hilton, mais on a besoin de ces choses-là, plus artisanales, basées sur notre économie locale, c’est ça le créneau dont je parlais à la Chambre de commerce. On n’en a pas assez». Appelé à se prononcer sur les récentes pénuries de main-d’oeuvre, Pierre-David Tremblay identifie un défi collectif. «Il faut devenir attractif. En créant de l’emploi, on va amener les familles à La Tuque. Il faut maximiser toutes les infrastructures qu’on a ici. On peut faire de la motoneige, du ski, du patin; l’été, on peut jouer au golf, faire du quatre roues, aller à la pêche, on peut tout faire ça dans une journée. Il faut maximiser cela et c’est comme ça qu’on va être capable d’aller chercher notre main-d’oeuvre». «Pour être accueillant, il faut arrêter de dire que les gens viennent de l’extérieur. On les veut, les gens de l’extérieur, ici. Ils sont Latuquois, ils viennent vivre ici. Ils participent à l’économie», clame-t-il. Il espère arrêter la décroissance de la population, amorcée depuis plusieurs années.