La Tuque aussi veut davantage de redevances de la part de Québec
Réagissant à la mise en demeuredu Conseil des Atikamekw de Wemotaci face au gouvernement du Québec, Ville de La Tuque dit comprendre ses revendications face aux redevances pour les baux de villégiature et l’exploitation des ressources naturelles.
La Tuque rappelle qu’elle demande au gouvernement du Québec depuis plusieurs années des redevances elle aussi, sans succès jusqu’à maintenant.
Dans un communiqué, la ville indique que le nouveau conseil municipal élu en novembre a fait de l’enjeu des redevances une de ses priorités. En entrevue avec l’Écho, en début d’année le maire, Luc Martel, avait d’ailleurs souhaité que cet élément devienne un enjeu majeur lors de la prochaine campagne électorale provinciale.
« Les élus latuquois sont d’accord avec le Conseil des Atikamekw de Wemotaci sur le fait que le gouvernement peut en faire plus financièrement pour aider les gens qui vivent en Haute-Mauricie et qui doivent vivre avec les conséquences de l’exploitation des ressources naturelles », peut-on lire dans le communiqué émis par la Ville.
Comme Wemotaci, le conseil municipal de La Tuque n’est pas contre l’industrie forestière, l’hydroélectricité, ou la villégiature, puisque ces secteurs représentent d’importantes retombées économiques pour l’agglomération.
Mais on croit que les communautés de la Haute-Mauricie devraient recevoir davantage de compensations, en raison des responsabilités et des coûts que cela entraîne pour les deux communautés.
Depuis l’arrivée du nouveau conseil, La Tuque a effectué plusieurs démarches de rapprochement auprès du Conseil de Wemotaci dans des projets et le sujet des redevances est un des dossiers dont on a discuté.
« Nous sommes d’accord avec eux, car nous aussi nous faisons des revendications auprès du gouvernement pour avoir un retour sur les ressources naturelles qui sont exploitées chez nous et transformées majoritairement à l’extérieur de notre région. On ne veut pas imputer nos industries forestières et nos promoteurs en forêt. On veut juste une meilleure reconnaissance de la part du gouvernement des impacts que cela représente pour nos communautés. J’espère sincèrement que notre gouvernement va se pencher sérieusement sur cette question qui sera profitable pour nos deux communautés. C’est un enjeu politique pour la prochaine campagne électorale et nous voulons que tous les partis prennent position à ce sujet. Nous avons une bonne entente avec les gens de Wemotaci. Nous discutons régulièrement de nos préoccupations respectives et des projets que nous pouvons réaliser en commun. Ils ont choisi de prendre les moyens pour se faire entendre. De notre côté, on utilise d’autres stratégies, mais au final nous avons tous les deux le même objectif de convaincre le gouvernement de reconnaître nos revendications qui sont légitimes », affirme le maire de La Tuque, Luc Martel.