La scierie de Parent ne sera pas vendue, dit le ministre Lessard

ÉCONOMIE. Le Contrat d’approvisionnement et d’aménagement forestier (CAAF) de l’usine de Parent ne peut pas se dissocier de l’entreprise. De passage à La Tuque, ce vendredi, le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Laurent Lessard, l’a confirmé au maire de La Tuque, Normand Beaudoin, de même qu’à la conseillère municipale Sylvie Lachapelle et à la députée Julie Boulet.

Tout le monde retient son souffle dans le village, puisqu’il y avait une crainte que l’achat éventuel de l’usine par Produits Forestiers Résolu ne fasse en sorte que le CAAF soit transféré ailleurs, si Résolu décidait de la fermer. Ce sont 110 emplois, dans le village de 400 habitants, qui dépendent directement de cette usine. En attendant, Kruger continue les opérations de l’usine.

«Nous continuons de travailler sur sa rentabilité. Quand on est le gouvernement du Québec, on veut des entreprises ouvertes, qui génèrent de l’activité économique et de la création d’emplois», remarque Laurent Lessard, qui voit la proximité de la matière première et la voie ferrée comme de bons atouts pour l’usine de Parent.

Satisfait, le maire Normand Beaudoin? «Absolument. On ne peut pas acheter une usine et partir avec sa garantie d’approvisionnement».

Denis Giguère, conseiller syndical à la CSD, affirme avoir demandé au ministre Lessard que l’approvisionnement en bois demeure rattaché à Parent. Une pétition dans le but de sauver l’usine avait recueilli plus de 350 signatures, en juin dernier, ce qui traduisait bien l’inquiétude des Parentois.

Il y a quelques années que l’industrie forestière en arrache. L’économie du village tourne au ralenti, constate la conseillère municipale du secteur, Sylvie Lachapelle. «Par exemple, il y a des gens qui veulent acheter une maison, mais qui attendent».

«C’est tout le temps de l’inquiétude, on vit toujours dans l’incertitude», affirmait à TC Media un ancien maire de Parent, Jean Dupont.

La Chambre de commerce et d’industrie du Haut-St-Maurice a aussi récemment fait part de son inquiétude à ce sujet.

Bien que le nom du groupe Rémabec soit sur quelques lèvres comme autre éventuel acheteur, rien ne confirme qu’une autre offre serait déposée dans ce dossier.