La relève entrepreneuriale, au cœur des actions quotidiennes de la SADC

ÉCONOMIE. Depuis quelques jours, la SADC de Haut-St-Maurice a un nouveau quartier général. Elle a élu domicile au 324, rue St-Joseph, là où, pendant 17 ans, logeait l’équipe de L’Écho de La Tuque. On s’en doute, la mission de la SADC tourne beaucoup autour de la relève d’entreprise. « C’est un peu notre cheval de bataille», indique Chantal Fortin, directrice générale de la SADC. Des fonds d’investissement spéciaux sont disponibles pour la relève entrepreneuriale mais la SADC ne fait pas que du financement. « On travaille beaucoup avec l’entrepreneur aussi par le soutien technique », précise Tommy Déziel, conseiller en développement économique. Il ajoute que le processus de transfert d’entreprise, pour un entrepreneur qui désire vendre, peut prendre entre cinq et sept ans à partir du moment où il commence à songer à la retraite. C’est quelque chose qui se planifie. Voilà pourquoi la SADC est en étroite collaboration avec le Centre de transfert d’entreprise du Québec pour faciliter la tâche à ceux qui désirent vendre et acquérir une entreprise. On y perd parfois son latin devant la foule d’éléments entourant l’acquisition ou la vente d’une entreprise. Aussi, la SADC constitue une porte d’entrée. «On n’est pas des avocats, mais on peut référer les gens au bon endroit», poursuit M. Déziel.

En milieu scolaire

La relève, ça se prépare tôt. La SADC est présente dans des projets entrepreneuriaux du milieu scolaire, notamment aux écoles Centrale et Champagnat. « Beaucoup de nos entrepreneurs sont des baby boomers qui vont prendre leur retraite, il faut des jeunes pour prendre cette relève», explique que M. Déziel. Il a rappelé que 9,2 % de la population latuquoise a l’intention de démarrer une entreprise, selon l’indice de base du dynamisme entrepreneurial, comparativement à un taux de 19.1 % pour l’ensemble du Québec. «On se place en mode solution, pour donner le goût aux jeunes d’entreprendre, à l’école», disait Mme Fortin.

Les deux représentants de la SADC étaient d’ailleurs fiers de constater les exemples d’acquisition et d’ouverture d’entreprises depuis quelques années à La Tuque.

Service à la clientèle

L’achat local est un enjeu important depuis des temps immémoriaux. Chantal Fortin insiste, la montée du commerce électronique peut-être contrée par un excellent service à la clientèle ainsi que la présence des commerces locaux sur le web et les réseaux sociaux : « la concurrence est maintenant internationale et on sensibilise nos entrepreneurs là-dessus».

Elle salue d’ailleurs les alliances stratégiques qu’on perçoit souvent sur le terrain entre des commerces, qui n’oeuvrent pas nécessairement dans le même créneau mais qui parviennent à s’aider les unes les autres par leur complémentarité. On y voit beaucoup d’audace.

La cellule de mentorat

Depuis le printemps 2015, c’est la SADC du Haut-St-Maurice qui a le mandat de coordonner la cellule de mentorat, dans laquelle cinq mentors locaux s’impliquent pour permettre aux nouveaux entrepreneurs de profiter de leur expérience.

Souvent, les entrepreneurs sont seuls dans leur entreprise. C’est une aide précieuse à aller chercher. « Selon la fondation de l’entrepreneurship, après cinq ans, la présence d’un mentor peut doubler les chances de survie d’une entreprise. Le taux de réussite peut passer de 35 % à 70 %», affirme Tommy Déziel.

Organisme de concertation, la SADC voit d’un très bon œil le partenariat établi avec les autres organismes de développement économique de La Tuque.