La réalisation du Parc des Trois Sœurs sera plus longue que prévu
TOURISME. Le président de la Corporation du Parc des Trois Sœurs (CPTS), Guy Sylvestre, est toujours persuadé que ce projet finira par se réaliser, même si les délais sont plus longs que ce qu’on aurait espéré, au départ.
La corporation tenait son assemblée générale annuelle, au cours de laquelle les administrateurs ont fait le point sur l’état du projet et répondu aux questions des médias.
On sait que le mandat de Michel Garceau, chargé de projet, s’est terminé à l’automne 2013, mais il continue de s’y impliquer à titre bénévole. Les évaluations, analyses de sols et différents plans, élaborées au cours des derniers mois et dernières années sont fin prêtes, mais les dirigeants ne voient pas quand sera effectuée la première pelletée de terre de ce projet de 16 M $.
«Les élections municipales ont retardé le dépôt du dossier. Le 17 février 2014, la CPTS, en collaboration avec Génivar, a déposé l’ensemble du dossier à ville de La Tuque (plan directeur et plans et devis). Le 3 juin 2014, Ville de La Tuque et la corporation ont tenu une consultation publique au Complexe culturel Félix-Leclerc. Territoire, infrastructures, coût et financement ont été abordés», a rappelé Michel Garceau.
Trois conditions
Même si la municipalité Latuquoise a toujours appuyé le projet, Ville de La Tuque impose trois conditions pour pouvoir aller de l’avant avec l’arrivée du Parc des Trois Sœurs. Le maillage avec un partenaire privé pour la partie qui concernera l’hébergement, l’appui financier des deux paliers gouvernementaux ainsi que la validation de l’achalandage font partie des exigences de La Tuque.
Pour Michel Garceau, ces trois conditions ne sont pas faciles à remplir pour l’instant, ne serait-ce qu’en se référant aux politiques d’austérité gouvernementale.
Par contre, celui-ci a indiqué que ce dossier est un de ceux que pilote le directeur forestier et de la diversification économique de Ville de La Tuque, Patrice Bergeron, qui représente La Tuque au conseil d’administration du CPTS: « Nous, on lui a présenté le «package», c’est dans son mandat à lui, à l’intérieur de ses mandats à Ville de La Tuque».
« Le conseil a émis trois conditions, vous le savez, alors, on travaille à réunir les trois conditions de Ville de La Tuque. La recherche de financement, c’est prioritaire et il faut aussi regarder au niveau du promoteur privé», a assuré M. Bergeron.
«On met énormément de temps là-dedans, en tant que bénévoles, il faut continuer à travailler à se diversifier. Notre projet est important pour le corridor du St-Maurice et le Haut-St-Maurice est rendu là dans son développement. C’est simplement une question de «timing», on est tombé dans une période d’austérité», évoque le président, Guy Sylvestre.
Ce dernier pense que le projet est toujours une nécessité pour la région : « il n’y a personne qui nous a dit que ce projet-là était une folie. On y croit».
Un processus de signature impliquant quatre ministres et d’ailleurs amorcé.
Le projet
Rappelons que le Parc des Trois Sœurs est un projet touristique d’une quarantaine de km carrés, sur la rive ouest de la rivière St-Maurice, à une dizaine de kilomètres de La Tuque.
Une passerelle piétonnière de plus de 140 mètre menant à un bâtiment d’accueil, traversant la route 155, une auberge, de l’hébergement dans des terrains de camping ainsi que dans des maisons dans des arbres, quatre refuges, un belvédère, une Via Ferrata, des tyroliennes ainsi que plus de 20 kilomètres de sentiers pédestre, courte et longue randonnée, figurent sur les planches à dessin.
Les estimations laissaient entendre qu’une vingtaine d’emplois pourraient être créés via ce projet, qui pourrait accueillir plus de 29 000 visiteurs au cours de l’an un de son existence.
Le milieu se mobilise depuis une dizaine d’années pour le Parc des Trois Sœurs. À elle seule, la campagne Adopte un arbre avait permis d’amasser plus de 104 000 $, en plus de montants provenant de différents paliers de gouvernement. «Le milieu latuquois a adhéré fortement au projet avec des engagements financiers, sur 5 ans, de 316 000 $, précise le président. De ce montant, 104 000 $ ont été amassés comptant. La participation de la CPTS, à l’étape des plans et devis, a été de 70 000 $». 14 partenaires corporatifs se sont engagés à verser 214 000 $ au cours des quatre premières années d’opération.
Puisqu’on est à l’étape des plans, les services scientifiques et de génie ont occupé une grande part de la colonne des dépenses depuis 2007. La corporation a toujours des actifs de plus de 36 000 $ dans ses coffres.