La question du budget et de la dette municipale

ÉCONOMIE.  «On va être en contrôle du budget, mais il ne faut pas oublier qu’on va aussi être en contrôle de la dette», soutient le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay, lorsqu’interrogé sur le sujet. On sait que Ville de La Tuque a dévoilé les chiffres, en décembre dernier, selon lesquelles la dette nette de la municipalité se chiffre à 38M$, ou 46M$ si on tient compte des montants d’argent qui proviennent de sources de financement telles les gouvernements supérieurs. «C’est le 38M$ qu’on veut égrainer tranquillement. Cette année, on le gruge un peu, parce qu’on met 5,7M$ pour la réduire un peu. L’an prochain, on ne sera peut-être pas dans une situation où on fait face à 1,9M$ de manque à gagner (…) On va essayer de se donner encore plus d’espace pour réduire la dette». Nos poubelles coûtent cher Le maire Tremblay l’a fréquemment rappelé : il est inquiété par la facture découlant du programme de gestion des matières résiduelles. Elle représente 10 % du budget total de la municipalité et croît de 10% par année. «On a un effort considérable à faire», prévient-il. En 2020, on ne pourra plus envoyer les matières organiques dans les sites d’enfouissement. Il faut s’y préparer dès maintenant. «J’ai demandé à l’équipe opérationnelle de faire preuve de créativité. C’est une occasion d’affaires. Je veux qu’on travaille pour que ce soit éducatif, instructif, mais aussi que ça génère des économies. On doit s’en aller vers de l’autonomie, améliorer notre recyclage, aller de plus en plus vers la collecte sélective». Comme il a été fait dans son ancienne municipalité La Bostonnais, Pierre-David Tremblay aimerait bien créer une brigade d’information pour sensibiliser les gens. « Ça a donné lieu à beaucoup d’amélioration. Ce qui m’a surpris, c’est que les gens manquaient d’informations». Comparant le budget des deux municipalités, le maire Tremblay faisait remarquer que le taux de taxation de La Tuque est plus bas que celui de Shawinigan. «Là où on paie plus cher, c’est au niveau des services, car on n’est pas assez nombreux pour en payer le coût», ajoute-t-il. De plus, poursuit-il, les Latuquois ont suffisamment d’espace sur leurs terrains pour effectuer du compostage. M. Tremblay voit la clé dans un véritable centre de tri où différents matériaux pourront être récupérés et triés. Une bonne performance de La Tuque pourrait conduire à d’alléchantes subventions gouvernementales, prétend le maire : «Je pense qu’on s’en est privé trop longtemps». «Comment être autonome à meilleur coût avec un bon rendement ? Je pense qu’on va y arriver dans les trois prochaines années», prévoit-il. Jeudis centre-ville Comment le nouveau maire de La Tuque voit-il l’avenir des Jeudis Centre-Ville, en cette période de restructuration budgétaire ? «C’est une recette qui fonctionne bien. Je ne dis pas que ça n’a pas besoin de renouveau, de petits ajustements. L’équipe des loisirs fait un travail formidable là-dedans». Il y voit une activité rassembleuse, qui est là pour demeurer. Selon M. Tremblay, le budget permet d’aller chercher encore de bons noms et des artistes de la relève. Au cours des dernières années, Ville de La Tuque a injecté annuellement un montant de 20 000 $ dans l’aventure des Jeudis Centre-Ville, un montant qui, selon l’ex-maire Normand Beaudoin, n’a jamais augmenté. Autre texte ici