La Pécheresse : déjà de l’engouement
Les deux propriétaires de la mirobrasserie La Pécheresse vivent déjà l’excitation de rencontrer des clients et de leur parler de bière, même si l’entreprise n’est pas encore en opération.
Il ne faudrait pas se surprendre si un jour pas si lointain, leurs produits dépassent les limites de la Haute-Mauricie. «Il y aussi des dépanneurs de Chicoutimi, Jonquière, Shawinigan qui nous ont approchés. On va se concentrer sur La Tuque au début, mais il y a déjà de l’engouement, des commerçants de l’extérieur qui nous disent : aussitôt que votre bière sort de La Tuque, moi j’en veux», poursuit Marc-André Ayotte. Un engouement qui se traduit en bonne partie par le fait que les grands amateurs de microbrasseries attendent impatiemment tout nouveau produit qui est placé sur le marché.
«Le boom des microbrasseries actuellement ressemble beaucoup à celui d’il y a une quinzaine d’années avec le vin, quand les québécois ont commencé à cultiver leurs connaissances en matière de bons vins», énonce Michael Martineau.
L’offre de La Pécheresse
Trois bières seront disponibles sur les tablettes des épiceries pour les débuts de La Pécheresse. On connaîtra les noms et les styles des bières lors du lancement au cours d’une prochaine conférence de presse. «Les noms des bières vont s’apparenter à la région», indique déjà Marc-André Ayotte.
On retrouvera davantage de produits dans l’espace dégustation. Les deux entrepreneurs c’est de jaser avec les gens, de voir leur appréciation et d’éventuellement de commercialiser ces produits.
Les deux jeunes hommes ont retiré beaucoup de leur présence au salon des commerçants et artisans où ils avaient un kiosque de dégustation de bières. Ils ont pu rencontrer des gens qui ne figurent pas dans la moyenne d’âge qui sont les plus familiers avec les produits des microbrasseries: «Des gens de 60, 70 ans qui prenaient la bière et disaient : Wow, c’est bon. Des gens qui disaient ne pas aimer la bière et qui goûtaient à la blonde et qui étaient surpris».
Produits locaux
Puisque Michael Martineau et Marc-André Ayotte veulent promouvoir la région avec leurs produits, on ne s’étonnera pas que des ingrédients produits localement puissent éventuellement entrer dans la composition de futurs produits. On pense à la camérise ou le miel, par exemple. «On nous a même approchés pour fournir des drèches, (après le brassage, il se forme un reste de céréales, au fond), pour nourrir du bétail. On veut faire le plus de partenariats possibles dans la région», propose M. Martineau.
Les microbrasseries
MM. Martineau et Ayotte saluent l’arrivée des microbrasseries dans le marché de La Tuque comme l’a fait le Trou du diable l’an dernier. Cela démocratise et fait développer le goût des bières artisanales à La Tuque. «C’est sûr que nous sommes des compétiteurs, mais en même temps il existe une fraternité entre nous. Notre mission est de faire connaître un produit de qualité», analyse Marc-André Ayotte.
«Je sens que les gens sont derrière nous. Ça, je le ressens énormément. Il y a une grande fierté et un sentiment d’appartenance. Ça nous donne le goût de faire prendre de l’expansion au projet et de faire voyager La Tuque », concluent Michael Martineau et Marc-André Ayotte.