La Guignolée : des besoins encore plus grands

SOLIDARITÉ. 130 bénévoles de la Guignolée ont sillonné samedi les rues de La Tuque pour obtenir des denrées alimentaires dans le but de confectionner des paniers de Noël pour les personnes démunies.

52 trajets leur ont été attribués à travers La Tuque, La Bostonnais, La Croche, Lac-à-Beauce et Lac-Édouard. Les secteurs de Parent et Clova sont aussi couverts par des bénévoles qui amassent des denrées alimentaires, mais la distribution se fera de façon différente.

Ainsi pendant toute la journée samedi, des conserves, boîtes de céréales, paquets de pâtes alimentaires et autres denrées étaient placées sur de grandes tables du sous-sol de l’église St-Zéphirin. De l’argent était aussi amassé tout au long de la journée.

Les gens qui désirent recevoir des paniers doivent s’inscrire à la Corporation de développement communautaire, 318, rue Scott jusqu’au 30 novembre.

«La distribution se fera le mercredi 14 décembre», annonce Martine Caron, responsable de la Guignolée.

Au moment d’écrire ces lignes 164 personnes s’étaient inscrites pour recevoir un panier. «Il y en a encore qui ne sont pas venus s’inscrire, car d’habitude, on peut avoir 300, 325 inscriptions», estime Mme Caron.

Le président des Breuvages Gaudreault, Réjean Gaudreault, a  été choisi pour être le président d’honneur de la Guignolée 2016. «Ça fait plusieurs années que l’entreprise familiale participe pour offrir des breuvages afin que les familles aient de beaux Noëls. Ça ne se refuse pas. Nous sommes une famille nombreuse et n’avons jamais manqué de rien. Mon père disait : vous avez toujours bien mangé, mais pensez que les autres en ont besoin», indique M. Gaudreault.

Il s’est dit agréablement surpris de voir qu’autant de bénévoles mettent l’épaule à la roue. «C’est la première année que je participe pendant la journée. C’est surprenant de voir les jeunes aussi : j’ai vu des enfants de 5 ans, 6, 7, 8 ans avec des parents et des grands-parents pour aller faire le tour, c’est sensationnel», a-t-il remarqué.

12 mois par année ?

Martine Caron souligne que les besoins sont grandissants. Elle observe que les demandes à la Guignolée se font plus nombreuses que jamais, parce qu’il est difficile pour des familles de se nourrir. À un point tel qu’il faut songer à un programme de sécurité alimentaire encore  plus important. «D’après moi, 12 mois par année, il faut s’en aller vers ça».

Un groupe a été formé pour étudier la question. «On est en train de mettre en place un comité de la sécurité alimentaire. Je crois qu’on s’en va vers quelque chose. L’avenir nous le dira», a annoncé Mme Caron à  TC Media, sans pouvoir en dévoiler davantage.