La Fédération québécoise des municipalités se fait entendre à Ottawa

MUNICIPAL. Le maire de Lac-Édouard, Larry Bernier, était du nombre d’une dizaine de délégués de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) qui s’est rendue à Ottawa mardi. M. Bernier, on le sait, siège au conseil d’administration de la FQM.

La FQM souhaitait faire entendre la voix des municipalités du Québec par rapport à quatre points importants.

Dans un premier temps, le groupe a partagé ses inquiétudes face aux nouvelles discussions relatives à la forêt devant avoir lieu dans le cadre de l’ALENA.

Selon M. Bernier, compte tenu des dangers qui sont craints, il faut venir en aide aux entreprises liées à la forêt. Aussi, la FQM a demandé à ce qu’un programme de garantie de prêts à l’intention des enteprises de sciage puisse être implanté.

« Dans les petites municipalités du Québec, 60 000 personnes dépendent directement de l’industrie forestière», rappelle le maire de Lac-Édouard.

Les infrastructures

Au niveau des infrastructures, la FQM a demandé une mise à niveau du programme Fonds pour l’eau potable et le traitement des eaux usées (FEPTEU). En à peine 21 jours, tous les crédits financiers prévus pour le programme avaient été utilisés. «C’est dire combien les besoins sont criants», fait observer M. Bernier. Une deuxième phase du programme serait donc la bienvenue selon lui. Le FEPTEU comprenait deux volets : le renouvellement de conduites d’eau et les infrastructures d’eau. Québec les Ottawa avait alloué conjointement une enveloppe de 663M$ au FEPTEU.

À ce chapitre, la FQM souhaite également qu’Ottawa pense à venir en aide aux petites municipalités. Cela dans le cas de résidences non reliées au réseau d’égouts municipaux qui doivent effectuer une mise à niveau de leurs installations de fosses septiques individuelles. Elle propose que les MRC puissent gérer un programme de mise aux normes.

Quant au Fonds des petites collectivités, qui est doté d’une enveloppe de 354 M$, on souhaite qu’il se tourne également vers les municipalités de moins de 10 000 habitants. «Il faut s’adapter à la réalité québécoise», prétend le maire de Lac-Édouard.

La FQM a également souligné que certaines petites municipalités dévitalisées peinent à assumer leur part lorsque le partage des dépenses relatives à des projets est de 50 % (fédéral), 33 % (provincial) et 17 % (municipal). On souhaite que la part du fédéral puisse atteindre 75 %, surtout lorsqu’ils ne sont que quelques centaines de contribuables à défrayer pour des projets d’infrastructures liées à l’eau qui présentent des coûts fixes.

Internet et la couverture cellulaire

Le secteur des télécommunications préoccupe également la FMQ. «On a dit au gouvernement qu’on ne veut pas qu’il dépense, mais qu’il investisse», lance M. Bernier. Selon lui, l’enveloppe de 500 M$ sur cinq ans pour élargir et améliorer les services à large bande dans les collectivités rurales et éloignées, en plus de celle de 100 M$ du gouvernement québécois, représentent des sommes nettement insuffisantes.

« C’est exactement comme l’électrification des secteurs ruraux dans les années 50, établit-il à titre de parallèle. Ce ne fut pas une dépense, mais un investissement».  Expliquant que toutes les entreprises utilisent aujourd’hui le web, comme outil clé de développement, Larry Bernier a rapporté que la FMQ souhaitait une connexion non pas de 5 ou 8 Mbps, mais bien de 50 Mbps.

L’harmonisation des lois fédérales et municipales

Finalement, un meilleur arrimage entre les lois fédérales et municipales serait souhaitable surtout dans le cas où des autorisations sont données pour des projets, faisant en sorte que les schémas d’aménagement se retrouvent balayés du revers de la main.

Il observait que les demandes de la FMQ ont été très bien reçues, surtout que les représentants des quatre principales formations politiques fédérales étaient sur place.