La Coop du 8e feu réalise le développement durable à cheval
ÉCONOMIE. Il n’y a rien comme le retour aux sources. Via la Coopérative de solidarité du 8e feu, les gens de Clova sont en train d’en faire la preuve.
Fondée en 2013 par un groupe de citoyens souhaitant établir une initiative de développement durable dans leur petite localité de 30 habitants située à 300 km au nord de La Tuque, la Coopérative a mis de l’avant un projet innovateur mettant des travailleurs et étudiants à contribution pour leur donner de l’expérience de travail, sur le terrain. On utilise le cheval comme fer de lance du projet.
La localité s’est donc lancée dans des travaux de sylviculture et propose de l’emploi et de l’expérience de travail à 23 travailleurs sylvicoles en provenance de Wemotaci, Opitciwan et Manawan qui sont à l’oeuvre du printemps à l’automne en débroussaillage et reboisement. L’organisme se veut en étroite relation avec les Premières nations.
«17 sont présentement en alternance travail études dans un programme de formation professionnelle en travail sylvicole dispensé par le CFP Mont-Laurier et 5 autres ont été formés en 2014 dans le même contexte. Cette formation a l’avantage de contenir beaucoup de stages en situation réelle de travail rémunéré», précise Pierre Audette, vice-président de la Coopérative.
En clair, par la mise en valeur des produits et services issus de la forêt de manière pérenne, innovante et viable pour la population, on parle de reboisement. Renaud Longpré, président de la Coopérative, est aussi le formateur du groupe.
«On dirait que les gens n’ont aucune vision d’avenir à long terme. Ils en ont une pour le court terme, le paiement de l’hypothèque, la voiture. Mais que va-t-on laisser comme héritage à nos enfants? Je pense qu’on est complètement nuls à ce niveau-là». Prêcher par l’exemple, voilà ce que la Coopérative de solidarité du 8e feu entend mettre de l’avant.