La CNESST dévoile les conclusions de son enquête

Travailleur écrasé mortellement à Parent

La CNESST a rendu publiques les conclusions de son enquête sur l’accident du travail ayant coûté la vie du travailleur Raphaël Paré-Marceau, journalier pour Entreprise RSLB inc. le 25 avril, dans le secteur Parent de Ville de La Tuque.

Selon la CNESST, le travailleur s’affairait à l’entretien d’une fourche combinée, soit une pince servant à la manipulation de billots de bois. Pour ce faire, il a détaché plusieurs composants de la fourche, pour ensuite monter dans la cabine de la chargeuse sur roues pour la désaccoupler. «M. Paré-Marceau s’est alors placé entre la fourche et la chargeuse sur roues pour poursuivre les tâches de retrait des vérins (cylindres dans lesquels glissent un piston et la tige qui y est jointe, sous l’action d’une pression hydraulique). Pendant cette opération, la fourche s’est renversée contre la chargeuse sur roues et a écrasé mortellement le travailleur. Les secours ont été appelés sur les lieux et le décès de M. Paré Marceau a été constaté», explique le rapport de la CNESST .

Causes de l’accident

L’enquête retient deux causes : une fourche combinée s’est renversée sur le travailleur et l’a écrasé mortellement contre une chargeuse sur roues lorsqu’il retirait des vérins hydrauliques de la fourche combinée.

Deuxièmement, selon la CNESST, la méthode utilisée lors du retrait des vérins hydrauliques était dangereuse. «Elle a amené le travailleur à se placer dans la zone dangereuse de renversement de la fourche combinée», ajoute le rapport.

«À la suite de l’accident, la CNESST a interdit à l’employeur, Entreprise RSLB inc., tous travaux d’inspection, d’entretien, de maintenance et de réparation exigeant qu’un travailleur se trouve dans une zone dangereuse d’une machine. De plus, la CNESST a apposé un scellé sur la fourche combinée interdisant l’utilisant de cette dernière. L’interdiction est toujours en vigueur», poursuit-on.

Pour prévenir les accidents lors de travaux de maintenance d’une fourche combinée, l’employeur devra donc notamment «s’assurer d’élaborer et de faire appliquer une méthode de travail sécuritaire prévoyant la stabilisation de la fourche et permettant aux travailleurs d’effectuer la maintenance en demeurant à l’extérieur des zones dangereuses; de même que informer adéquatement les travailleurs sur les risques liés au travail qui leur est confié et leur assurer la formation et la supervision appropriées afin qu’ils puissent l’accomplir de façon sécuritaire».

La CNESST a rappelé que la loi oblige l’employeur à prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique de ses travailleurs et de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires.