La Chambre de commerce se dit préoccupée
GOUVERNANCE RÉGIONALE. La Chambre de commerce et d’industrie du Haut-St-Maurice s’est montrée inquiète des conséquences économiques découlant de l’abolition des CLD et des CRÉ.
Selon la directrice générale, Manon Côté, en région, le CLD est d’une importance capitale. Son abolition laissera des conséquences néfastes à plusieurs niveaux, croit-elle.
« La concertation est valorisée depuis plusieurs années dans le Haut-Saint Maurice et nous travaillons ensemble dans la majorité des projets collectifs. La contribution de ces organismes est majeure compte tenu de leur expertise et de leur pouvoir d’investissement. Elles comprennent les réalités du milieu, connaissent nos enjeux économiques de sorte que chaque action posée par ces dernières venait répondre directement à des besoins précis de notre milieu des affaires», plaide la Chambre de commerce.
L’organisme se dit doublement préoccupé puisque le pacte fiscal confiera ce type de responsabilité aux MRC, donc au milieu municipal. La Chambre indique que les milieux politiques seront alors de la partie au niveau des décisions d’obtention de prêts d’accompagnement des entrepreneurs qui souhaitent se lancer en affaires, ou encore permettre à leur entreprise de prendre de l’expansion. Manon Côté laisse entendre que les élus locaux auront l’odieux d’intégrer les sommes prévues au développement économique dans les comptes de taxes des contribuables, qui, eux, financeront le service aux entreprises: « Difficile d’envisager une vision de développement durable pour notre milieu dans ce nouveau contexte».
« La Chambre n’est pas contre une révision des façons de faire visant une réduction des coûts et des lourdeurs administratives puisqu’elle est préoccupée par la saine gestion des fonds publics. Là où le bât blesse, c’est dans le moyen drastique choisi, soit l’abolition nonobstant de la région, de la réalité qui la touche et la place que ces structures ont réussi à occuper durant toutes ces années. Le transfert de cette responsabilité à notre agglomération vient confirmer que les économies annoncées par le gouvernement seront donc financées par les citoyens et entreprises, via les comptes de taxes. Au net, le résultat sera le même. Maintenant, est-ce que notre milieu municipal a les moyens de financier cette responsabilité pour assurer un service aux entreprises, équivalent ? Les services ainsi que l’accompagnement aux entreprises seront-ils encore offerts dans nos régions ? » se questionne Mme Côté.