La Caisse Desjardins des Technologies de l’information est née

REGROUPEMENT. Les membres de la Caisse Desjardins Laurentide et de la Caisse d’économie des employés de la C.I.P. La Tuque ont voté massivement en faveur du projet de regroupement des deux établissements

Tenus le 18 septembre à Shawinigan Shawinigan et le 20 septembre à La Tuque, les votes ont atteint 100% du côté de la Caisse d’économie Desjardins Laurentide et 97% à la Caisse d’économie des employés de la C.I.P. La Tuque. Baptisée Caisse Desjardins des Technologies de l’information, la nouvelle entité sera officiellement constituée le 1er janvier 2018, à la suite de l’approbation de l’Autorité des marchés financiers.

Elle sera constituée de plus de 5800 membres (1745 pour Laurentide et 4065 pour CIP) ; comptera sur un actif de  plus de 140 millions$ (46 millions$ pour Laurentide et 95 millions$ pour CIP); et sera composée de vingt dirigeants élus représentatifs de tous les secteurs de la caisse.

Notons que dans son bilan 2016, la Caisse d’économie Desjardins Laurentide avait enregistré un excédent d’exploitation de 241 261$ tandis que la Caisse d’économie des employés de la C.I.P. La Tuque avait réussi à dégager 477 740$ de son côté.

Dans le dépliant remis aux membres lors des votes, il est expliqué que dans un «contexte où la concurrence n’a pas plus de frontière, la solidité financière d’une organisation s’avère fondamentale. Notre regroupement nous permettra d’améliorer notre capitalisation (…). L’union de nos deux organisations nous permettra également de réaliser des économies substantielles – des sommes qui pourront être réinvesties dans le services à nos membres et dans la communauté».

La nouvelle caisse estime que cette décision occasionnera peu de changements dans le quotidien des membres actuels, mais, au besoin, des renseignements supplémentaires concernant certaines modifications techniques leur seront communiqués dans les prochains mois. 

On s’adressera aux travailleurs des technologies de l’information

Pour André Rocheleau, directeur général de la Caisse d’économie des employés de CIP de La Tuque, il s’agit d’un regroupement de deux institutions partageant les mêmes objectifs, en tant que caisses d’économie.

Les deux établissements sont nés de regroupement des travailleurs oeuvrant dans le domaine des pâtes et papiers, un secteur d’activité plus difficile actuellement.

«On voulait un nouveau créneau pour assurer la pérennité des deux Caisses», a-t-il précisé à TC Media. Ainsi, en plus de la clientèle provenant de l’industrie des pâtes et papiers, on s’adressera aussi aux travailleurs qui oeuvrent dans le domaine des technologies de l’information. « C’est représentatif des nouveaux groupes qu’on veut solliciter (…) Que ce soit à La Tuque ou à la caisse Laurentide, on a plus de membres qui partent qu’il y en a qui arrivent. Les nouveaux membres vont nous pousser vers le haut», note André Rocheleau.

Le regroupement ne découle pas de difficultés, mais plutôt du désir d’une vision à long terme des deux établissements. « Les deux Caisses vont très bien, mais on regarde 10, 20 ou 30 ans en avant», envisage M. Rocheleau.

Aucune perte d’emploi ne découlera de cette réorganisation. Le directeur général parle même de consolidation des emplois existants. La Tuque prendra une grande place dans le projet. «Au contraire, on va même créer un bureau à Montréal, la Caisse va être en développement», assure-t-il. Les dossiers de la Tuque, de Shawinigan et ceux de Montréal pourront y être traités. A La Tuque, la Caisse compte 14 employés.

Aucune caisse de groupe n’avait encore baigné dans le domaine des technologies de l’information chez Desjardins, un créneau que se sont approprié les caisses d’économie de La Tuque et Laurentide.

« Nos dirigeants ont dit oui, c’est un projet porteur, c’est pour l’avenir. On sait que l’informatique, c’est là où on s’en va», conclut André Rocheleau.