La Bostonnais termine 2018 avec un léger déficit
MUNICIPAL. La municipalité de La Bostonnais a terminé son année 2018 avec un déficit de 9 379$. «C’est une surprise qu’on a eue en fin d’année, car sinon, on arrivait à zéro», mentionne le maire, Michel Sylvain : il restait une facture à payer pour des inondations survenues en 2017.
Des travaux de réfection et d’amélioration des infrastructures municipales (203 000 $), le salaire additionnel d’un employé en voirie durant l’été (9993 $), la participation financière obligatoire de la municipalité liée aux dommages aux infrastructures municipales lors de l’inondation de 2017 (6500 $), des frais d’avocats plus onéreux que prévu (4 730$), des dépenses supplémentaires pour des activités de loisirs (4 687$), de l’appel de candidatures pour une élection partielle au conseil (1910 $), voilà autant d’éléments non prévus au budget qui peuvent expliquer le déficit de fonctionnement.
Des dépenses qui ont toutefois été absorbées en grande partie par des revenus supplémentaires non prévus. On parle du programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (176 572 $), de la bonification des subventions allouées dans le programme gouvernemental à la voirie locale (26 673 $) et de la mise à jour des permis et des évaluations municipales pour les nouvelles constructions et les rénovations résidentielles ainsi que la réforme cadastrale (14 385 $).
«On a fait des gros travaux : la courbe au km 4,3, pour 176 000$ (rang Sud est), énumère M. Sylvain. On a fait aussi notre patinoire, pour 72 000$ (le fonds Hydro-Québec a fourni 3000 $ et le fonds de développement des territoires, 55 500 $). On a aussi fait des travaux de drainage sur le rang Sud est».
«On avait eu une augmentation de 0,5 cent par 100$ d’évaluation en 2018. C’est minime», rappelle fièrement M. Sylvain.
Il poursuit en ajoutant que si la municipalité n’avait pas investi 26 152$ de ses fonds non réservés lors de la préparation du budget, les contribuables auraient écopé d’une augmentation moins modeste.
Le conseil, dont plusieurs membres en étaient à leur première année, devait surveiller ses finances. La simple question du déneigement avait donné des maux de tête aux élus. «On était passé de 46 000$ à 135 000$, puis à 90 000$ et là, c’est redescendu à 56 000$», se rappelle Michel Sylvain. La municipalité s’était même procuré de l’équipement pour déneiger elle-même les deux ponts couverts.
«On a encore 150 000$ de fonds non affectés et, pour une petite municipalité, aucune dette, on ne doit rien à personne», fait savoir le maire.
On sait que parmi les faits saillants du budget 2019, la municipalité s’est débarrassée du remboursement de la taxe d’emprunt sur les défusions municipales. Les contribuables évitent ainsi une taxe de 5 cents par 100$ d’évaluation.
«Pour l’année fiscale 2019, le conseil municipal a établi un budget serré pour respecter la capacité de payer de la population […] la créativité sera aussi mise de l’avant afin d’offrir des meilleurs services aux moindres coûts», concluait le maire.