La Bostonnais évite la ZIS

INONDATIONS.  Le conseil municipal de La Bostonnais a évité l’application de la ZIS (Zone d’intervention spéciale) une mesure mise en place par le gouvernement du Québec pour favoriser une gestion plus rigoureuse des zones inondables, suite aux inondations du printemps dernier.

La Bostonnais avait été identifiée par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec, comme étant incluse dans les mesures découlant de la ZIS, suite aux inondations de 2017.

Au cours des premières semaines de l’été, le conseil municipal de La Bostonnais a manœuvré afin d’éviter cette mesure, qui aurait considérablement paralysé les efforts de développement domiciliaire et économique de la municipalité. Les ZIS visent à instaurer un moratoire sur la construction de nouveaux bâtiments et la reconstruction de bâtiments détruits par une inondation.

«On a fait nos démarches auprès du ministère et ils l’ont enlevée», confirme le maire de La Bostonnais, Michel Sylvain.

Les sections en rose montrent les endroits qui avaient d’abord été désignés comme faisant partie de la Zone d’intervention spéciale.

C’est l’agglomération de Ville de La Tuque qui a averti La Bostonnais de cette éventualité, suite à une correspondance reçue. Le maire évalue que la moitié de la municipalité aurait été touchée par la ZIS. «C’est revenu à la normale, soit la norme 0-20 an

s», ajoute M. Sylvain.

Par exemple, aucune nouvelle construction n’était possible sur la partie est de la rue de l’Église, sur la partie nord du rang Sud Est, de même que sur la route 155, du pont Thiffeault jusqu’aux limites nord de la municipalité. Le conseil a été vigilant. «Les gens ne pouvaient plus rien faire. On a été assez vite, on s’est dépêché, parce qu’on avait jusqu’au 10 juillet […] On a fait un dessin de ce qui était réel, basé sur 2017 et la grosse inondation de 2008 et ils ont décidé de nous enlever de la ZIS», apporte le maire Sylvain.

La ZIS aurait signé l’arrêt de mort de l’important projet de parc intergénérationnel, près du centre municipal.

«On ne pouvait plus construire. On pouvait seulement entretenir sa bâtisse», expose le maire, qui n’a jamais caché que sa municipalité est grande ouverte aux nouvelles constructions.

Dans la région, seule La Bostonnais était dans le spectre de la ZIS, au niveau des zones identifiées suite aux inondations de 2017 et 2019. Une intervention qui arrive au moment où des centaines de citoyens de Trois-Rivières contestent, eux aussi, l’application de ce moratoire.

La ZIS

Si les municipalités touchées par la ZIS sont en mesure de délivrer des permis de construction pour certains travaux de rénovation, on ne peut plus, pendant la durée de son application, construire de nouveaux bâtiments, installer une nouvelle piscine ou agrandir sa résidence sur la portion du territoire de sa propriété, visée par la ZIS. On ne peut plus reconstruire sa maison, si elle a été inondée et que les dommages dépassent 50 % du coût neuf de construction. Près de 800 municipalités ont été visées par la ZIS.