La Bostonnais : des états généraux concluants

MUNICIPAL. Plus d’une trentaine de citoyens ont assisté aux premiers états généraux de la municipalité de La Bostonnais, samedi.

Ces citoyens se sont exprimés sur les quatre axes qui ont retenu l’attention : la téléphonie cellulaire, la coupe de bois et l’utilisation du rang Sud-est par le transport lourd, la taxe d’agglomération et le plan d’urbanisme. Tout cela, avec, en toile de fond, le désir d’une plus grande autonomie municipale.

Dans le cas de la téléphonie cellulaire, les Bostonnois présents se sont dits emballés par les derniers développements dans ce dossier. « Tout est une question de rétention de nos villégiateurs, du tourisme. C’est attractif d’avoir la possibilité d’avoir le cellulaire (…) ici, c’est toute la question de la sécurité sur la route 155, on va couvrir pratiquement le territoire au complet de la municipalité», a résumé le maire, Pierre David Tremblay.

Il n’a pas caché sa joie de faire partie du projet pour doter la route 155 du signal cellulaire, après huit mois de travaux.

La coupe de bois

Le dossier de la coupe de bois autour des endroits esthétiques, lacs habités, ponts et rivière de la municipalité chemine également. « On a fait des avancées importantes auprès des compagnies forestières et le ministère », annonce le maire Tremblay.

Les citoyens ont exprimé un non catégorique à la possibilité que les entreprises forestières puissent utiliser le rang Sud-est pour le transport du bois. « Les gens préconisent l’alternative de débloquer à partir du km 19,5 vers l’intersection près de la fourche de Lac-Édouard», fait-il savoir également.

La taxe d’agglo

La taxe versée à l’agglomération de La Tuque a constitué un enjeu important lors des discussions de samedi. Elle est passée de 105 000 $, en 2008, à 224 000 $, cette année. « À partir du moment où les taxes de La Bostonnais vont devenir l’équivalent des taxes de La Tuque, il y a peut-être des gens qui vont être tentés de sauter dans l’aventure La Tuque. Toute la question des fusions et des défusions, moi, je ne veux pas voir revenir ça (…) les gens nous ont dit de continuer le combat, on veut garder un taux de taxation bas et conserver les services que l’on a actuellement», analyse le maire Tremblay.

Selon lui, une taxe d’agglomération trop élevée compromet le développement de la municipalité. «On comprend qu’à partir de 200 000 $, 10 % de frais d’intérêt, ça nous amène à 20 000 $. Pour nous, c’est un salaire à La Bostonnais. Donc, d’avoir à gérer 200 000 $ dans des petits carreaux, je ne pense pas que ça vaut l’équivalent de 20 000 $. La question de régularité est importante, parce que si cette taxe n’est pas régularisée, ça demande de faire des acrobaties dans la croissance de nos services», poursuivait M. Tremblay.

Conserver l’autonomie

La municipalité souhaite conserver son autonomie et à titre d’exemple, Pierre-David Tremblay explique que La Bostonnais a rapatrié son service de collecte des ordures, ce qui a permis de créer un emploi La Bostonnais en plus de générer une économie entre 15 000 $ et 20 000 $ par rapport au coût de services offerts par le secteur privé.

La question de l’autonomie municipale a été au centre de certaines discussions, bien qu’on soit bien conscient que certains services seront toujours dispensés par La Tuque.

« Je vous donne un exemple : on est en train de regarder pour le déneigement de nos artères principales, notre rang qui est devenu municipal. On est rendu dans des enveloppes de 60 000 $ 70 000 $. Peut-être que tantôt, on sera tenté d’acheter un camion et d’augmenter les tâches de notre employé municipal pour offrir ces services», poursuit le premier magistrat de La Bostonnais.

Le plan d’urbanisme de la municipalité, dont la dernière mise à jour remonte à 1989, a aussi fait l’objet de discussions.

M. Tremblay en est convaincu : ce genre de consultation devra se répéter. Il aurait apprécié voir un peu plus de gens sur place au sous-sol de l’église La Bostonnais, mais la belle journée printanière lui aura sans doute fait compétition. « J’aurais souhaité avoir plus de monde, mais déjà, faire bouger les gens, à la hauteur de 30-35 personnes, pour La Bostonnais, c’est un grand pas. Les gens assistent déjà à nos assemblées (…) Peut-être que les gens se sont dits : on comprend les enjeux et on vend faire confiance au conseil en place».