Jean Chrétien aurait été au fait de sévices sexuels dans le pensionnat autochtone de La Tuque

TVA rapporte que des administrateurs du pensionnat autochtone de La Tuque ont signalé à plusieurs reprises au gouvernement fédéral des cas d’agressions sexuelles, lors que l’ex-premier ministre Jean Chrétien était ministre des Affaires indiennes.

M. Chrétien, on le sait, était l’invité de Tout le monde en parle, dimanche, pour parler de son récent livre.

Interrogé sur des cas d’abus dans les pensionnats pendant qu’il était ministre des Affaires indiennes, de 1968 à 1974, M. Chrétien a répondu qu’on ne lui avait jamais parlé de ce problème, quand il était ministre.

TVA rapporte qu’en 1969, peu après la nomination de M. Chrétien, le Conseil du trésor du gouvernement fédéral avait recommandé le renvoi d’un cuisinier du pensionnat de La Tuque pour inconduite sexuelle auprès d’une élève, d’après le rapport final de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada (CVRC).

«En 1970, un employé y a été suspendu après que quatre anciens élèves se furent rendus à la police pour dénoncer les agressions sexuelles dont ils disaient avoir été victimes. Les archives ne mentionnent pas ce qu’il est advenu de la plainte à la police», rapporte de son côté Radio Canada.

TVA dit également qu’un ex-travailleur en soins aux enfants du pensionnat puis l’administrateur, Jean Bonnard, ont écrit aux Affaires indiennes au sujet d’inconduites sexuelles.

«Outre les sévices sexuels, d’après les archives du Centre national pour la vérité et la réconciliation, les petits pensionnaires de La Tuque ont été frappés en 1968, 1970 et 1971 par une épidémie de grippe, une éclosion de méningite et plusieurs éclosions d’hépatite, une maladie notamment transmise par des rapports sexuels, et des aliments contaminés», raconte aussi TVA.

«Chrétien était au courant des mauvais traitements infligés aux enfants autochtones. Il a refusé d’aider les enfants», a dénoncé sur Twitter le député du NPD, Charlie Angus.