«Je quitte le cœur gros»

DÉPART. Le directeur général de la Coopérative forestière Haut-St-Maurice, Claude Dupuis, quittera son poste au cours des prochaines semaines.

Dès le 18 avril prochain, il assumera la direction générale du Groupe Forestra, Coopérative forestière, de Saguenay.

Après 25 ans passés à La Tuque, 20 ans à la Coopérative forestière du Haut-St-Maurice, dont 17 à la direction générale, l’homme originaire de Montréal-Nord croit qu’il a un peu fait le tour du jardin, même si La Tuque ne manque pas de défis, pour quiconque occupe une telle fonction.

Une décision que le principal intéressé qualifie de déchirante. «À 53 ans, je me dis que si ce n’est pas maintenant, je ne le ferai jamais. Je demeure toutefois dans le milieu forestier, avec plein de défis, même si ce seront des défis un peu différents ».Il a dit quitter «le coeur gros».

M. Dupuis est fort connu dans la région du Haut-Saint-Maurice pour son implication à la Coopérative forestière, mais également pour être un excellent vulgarisateur de toute la question qui touche les forêts.

« Aussi, pour la Coop, avoir du sang neuf avec de nouvelles idées et pour Claude Dupuis personnellement, je pense qu’on était rendu là. Il n’y a pas de problème entre la coopérative et moi, loin de là », assure-t-il.

Le coût de la fibre n’est pas en cause

Est-ce que la délicate question du coût élevé de la fibre, qui paralyse parfois l’industrie forestière régionale peut avoir milité dans la décision de Claude Dupuis de quitter La Tuque ?

« Non, non, non, laisse-t-il tout de suite tomber. Il ne faut pas que les gens perçoivent mon changement de carrière parce que je pense qu’il n’y a plus rien à faire, loin de là. Il y a des choses qui sont en train de se faire, il y a des dossiers sur lesquels on travaillait et on y travaille toujours. Les gens de la Coopérative vont continuer d’y travailler. Encore cette semaine, on rencontrait le ministre. Sans être dans le secret des dieux, je sais qu’il y a des choses qui s’en viennent au niveau du gouvernement et des mesures pour aider l’industrie. Donc, il ne faut pas percevoir mon départ comme étant un aveu d’échec, que je jette la serviette et que je pense qu’il n’y a plus rien à faire, ce n’est pas ça du tout».

M. Dupuis a dit apprécier travailler avec les gens du Haut-Saint-Maurice, une région avec laquelle il gardera certainement un excellent contact.