Jacques-Buteux finaliste pour le prix « Demain le Québec »

ENVIRONNEMENT. L’école Jacques-Buteux de La Tuque se retrouve parmi la quinzaine de finalistes du prix «Demain le Québec », de la Fondation -David Suzuki.

Un projet de forêt nourricière a été mis de l’avant avec l’apport de Michelyne Côté, formée en permaculture. « Le projet consiste à la création pour et par les jeunes d’un environnement accueillant et stimulant à l’école qui permet de développer de saines habitudes de vie, de connaître la provenance de son alimentation, de respecter et protéger l’environnement et de lutter contre l’insécurité alimentaire », a résumé le Centre de service scolaire de l’Énergie.

Michelyne Côté prône beaucoup l’autonomie alimentaire. Elle a réalisé un vieux rêve, non seulement en pratiquant la permaculture depuis 20 ans, mais en donnant le goût aux jeunes du primaire de l’école Jacques-Buteux de se mettre, eux aussi, les mains dans la terre.

On y retrouvera différents plants de légumes dans la cour de la maternelle de l’école Jacques-Buteux. Tout près de la clôture, on envisage l’implantation d’arbustes. Pousseront des camerises, deux variétés de pommiers, des bleuets, framboises, des fraises, des prunes cerises. Mme Côté souhaite aussi aménager une haie comestible qui séparera les deux cours d’école, en plus d’un potager.

« Les enfants vont pouvoir étudier chaque espèce », se promet-elle.  Ainsi les cours de mathématique, de chimie pourraient devenir de beaux prétextes pour les associer à toutes ces cultures. Un grand milieu dans de petits espaces, offrant des possibilités infinies. L’espace sera visuellement attrayant, se promet-elle, en plus de créer un laboratoire incroyable pour les enfants.

Avec les changements climatiques, elle pense que devenir autonome deviendra une alternative intéressante pour la majorité des gens.

« C’était comme ça avant l’industrialisation. Chaque personne avait son potager et produisait ce qu’elle mangeait. L’industrialisation a fait sortir les gens des champs et les a fait travailler dans les usines. On a remplacé les champs par des épiceries », résume-t-elle.

Les élèves ont l’occasion de redécouvrir des techniques qui se sont perdues avec les années. « On a une coupure industrielle qui nous a coupés de la terre aussi », regrette Mme Côté.

La nature est abondante et généreuse. Michelyne Côté l’a réalisé toute jeune, alors qu’elle se rendait fréquemment dans la forêt de Lac-Édouard.

Aujourd’hui, elle enseigne sa passion aux jeunes du niveau primaire de l’école Jacques-Buteux. Elle l’a fait d’abord bénévolement pendant 4 ans. Elle s’est mise à l’enseignement de la permaculture et faire de l’aménagement comestible dans différents milieux.

L’enthousiasme des enfants a été extraordinaire, soutient Michelyne Côté. « Ils sont assoiffés d’apprendre, ils ont de grands yeux ouverts », dit celle qui se surprend de voir qu’il y a des enfants à La Tuque qui ne vont jamais en forêt.

« Je trouve ça cool parce que nous apprend à bien se nourrir, à faire attention à la nature », estime Liam Collin, un jeune homme de 4e année.

« Ça m’apporte du bonheur, de connaître comment faire un jardin », ajoute Laurence Marchand, qui apprécie non seulement l’aspect théorique des ateliers de permaculture, mais aussi de plonger les mains dans la terre.

On veut combattre le syndrome de manque de nature chez les enfants. Un syndrome qui engendrerait l’obésité, l’anxiété, problèmes de concentration et d’apprentissage chez les enfants. Puisque les enfants sont de plus en plus coupés de la nature, on veut les rapprocher d’elle. En plus d’être extrêmement bénéfique pour eux, ça en fera d’excellents protecteurs de la nature.

Voter pour Jacques-Buteux

L’école figure parmi les projets finalistes et c’est par les votes du public que les projets gagnants seront déterminés. Il est donc possible de voter pour le projet de l’école Jacques-Buteux.

Les trois projets gagnants pourront remporter des bourses respectives de 5000 $, 2 500 $ ou 1000 $ offertes par Desjardins et une rencontre virtuelle avec David Suzuki. On a jusqu’au 13 juin pour voter et pour ce faire, on se rend sur le site web de la fondation David Suzuki. Si elle gagne, l’école pourra utiliser l’argent pour faire avancer davantage son projet.