Investissement important aux Industries John Lewis

Au cours des derniers mois, le Groupe Rémabec qui est propriétaire des Industries John Lewis a investi 1,8 M$ pour de nouveaux équipements, dont trois nouvelles machines de triage à bâton. Mercredi matin, le ministre du gouvernement du Canada, Denis Lebel, a annoncé une aide financière de 900 000 $ en conférence de presse.

La somme a été consentie sous forme de contribution remboursable en vertu de l’Initiative ponctuelle de renforcement des économies forestières du Québec (IPREFQ). «Il y a beaucoup de chaleur et pas beaucoup d’airs conditionnés, alors j’imagine que les Américains mangent une friandise glacée aujourd’hui. Ils ne le savent peut-être pas, mais le bâton qu’ils tiennent dans la main a été fait à La Tuque», lance avec humour le ministre des Transports, de l’Infrastructure et des Collectivités et ministre de l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec, Denis Lebel.

«La principale priorité de notre gouvernement est la création d’emplois, la croissance et la prospérité à long terme. Notre appui financier au projet reconnaît, une fois de plus, le rôle fondamental des entreprises en ce sens», ajoute M. Lebel.

Les trois nouvelles machines ont permis de créer 20 nouveaux emplois, et les dirigeants sont encore à la recherche de travailleurs.

Les 134 travailleurs de l’usine John Lewis produisent 7,2 milliards de bâtons de bois par années, et 87% est destiné pour l’exportation. «John Lewis est une belle entreprise qui fait de l’exportation et qui apporte de l’argent neuf au pays, commente le maire de La Tuque Normand Beaudoin, qui a déjà été propriétaire de l’usine avant l’achat par Rémabec. J’ai un pincement au cœur chaque fois que je reviens dans l’usine. C’est plaisant de voir des gens que je connais.»

Le président du Groupe Rémabec, Réjean Paré, a souligné la fierté qu’il a pour l’usine et les travailleurs. L’investissement de 1,8 M$ est pour de nouveaux équipements. C’est plaisant investir, surtout avec la bonne réponse des employés avec la signature de la convention collective avant les Fêtes. Depuis que nous avons acquis l’usine en 1997, nous avons investi plus de 12 M$. Ce projet comprend trois axes : l’augmentation de la capacité de production, l’augmentation de la productivité, et l’amélioration de la qualité.»

La concurrence chinoise

La compagnie a vécu des années noires au milieu des années 2000 avec l’émergence du marché chinois pour les bâtons de bois. Comment est la situation maintenant? «On s’est repensé, et on a vu qu’on avait le meilleur bois ici, et nous avons trouvé la faiblesse des Chinois. Aujourd’hui, on pourrait vendre nos bâtons aux Chinois», lance en riant le président Réjean Paré.

Puis, le président a laissé une ouverture pour un possible agrandissement de l’usine. «Il faut trouver le temps et l’argent, mais je dirais que c’est plus le temps qui nous manque, en plus du recrutement de la main d’œuvre.»