Hydro-Québec indexera les tarifs de six minicentrales

ÉCONOMIE. Les promoteurs de six projets de minicentrales, qui avaient été annulés par le gouvernement du Parti québécois, verront leurs tarifs indexés pour la période durant laquelle les projets ont été mis sur la glace.

Depuis quelques années, Ville de La Tuque mijote le projet de minicentrale Manawan Sipi en partenariat avec la communauté de Wemotaci.

Selon Radio Canada, des lettres obtenues en vertu de la loi sur l’accès aux documents des organismes publics, ont démontré que plusieurs des promoteurs de minicentrales ont fait pression sur le gouvernement afin d’être dédommagés. Des pressions qui auraient amené Québec à accepter d’indexer le tarif versé aux producteurs pour la période durant laquelle les projets ont été annulés. Cette indexation représenterait «à terme des centaines de milliers de dollars de plus à payer pour la société d’État chaque année».

Réfutant le fait que cette indexation entraîne des coûts pour Hydro-Québec, le maire de la Tuque, Normand Beaudoin, affirme que les conséquences pour La Tuque seront d’amener le coût du kilowattheure à 8,5 cents au lieu de 7,5 cents. L’indexation ne dépassera pas une période de compensation qui s’arrête à octobre dernier, soutient le maire.

« Si la mise en service a lieu, par exemple, dans deux ans, j’aurai le même taux que j’ai à l’heure actuelle», précise-t-il. Pour lui, il est clair que le gouvernement libéral souhaite plus que jamais la réalisation d’un tel projet.

«M. Couillard aimerait bien que Ville de La Tuque ait une minicentrale avec les Atikamekws. Pour une fois, une communauté autochtone et une communauté allochtone se partageraient une richesse naturelle à 50-50».

Sans s’avancer sur un éventuel échéancier, Normand Beaudoin lance que le dossier va très bien: « On est en train de mettre à jour les études que nous avons réalisées il y a deux ans et j’ai des rencontres régulières avec les Atikamekws».