Hydro entend les doléances de La Tuque

La société d’État investira 30M$ dans son réseau de transport vers Parent ÉLECTRICITÉ. Le conseil municipal de La Tuque a rencontré trois représentants Hydro-Québec, Élisabeth Gladu, conseillère, relations avec le milieu, Maryse Dalpé, directrice, réseau de distribution et Marc Grondine, directeur, TransÉnergie. Les problématiques observées en matière de panne de courant, la question des monteurs de lignes et la ligne de transport vers Parent ont majoritairement fait partie des discussions. Hydro-Québec a fait son mea culpa en ce qui a trait aux mauvaises communications dans le cas de l’interruption de courant planifiée du 6 août dernier à Parent. La Ville affirme avoir été avisée tardivement de cette panne. Habituellement, affirme Hydro-Québec, les communications sont bonnes dans ce genr de cas. Élisabeth Gladu insiste : le canal de communication avec Ville de La Tuque a toujours été ouvert et va le demeurer. Quant à lui, le maire s’est dit à demi-satisfait de la rencontre, certaines questions ont trouvé réponse, mais pour d’autres, ça ira à plus tard. Ligne vers Parent Une bonne nouvelle dans la rencontre : on apprenait que la ligne de 58 kilomètres qui alimente le village de Parent fera l’objet d’une réfection majeure en 2019 et 2020. 30M$ seront y consacrés. «Il y aura un blitz de travaux sur une période de deux ans avec le changement de structures d’angles (pylônes) (…) Elles vont être remplacées par des structures d’acier», poursuit Mme Gladu. Ce ne sont pas toutes les structures qui seront remplacées toutefois, seules celles qui sont les plus vulnérables. C’est exactement ce que réclamait le conseiller municipal du secteur Parent, Eric Chagnon, appuyé par le maire Pierre-David Tremblay. Lui-même avait rapporté à plusieurs reprises que les structures de bois étaient minées par des pics-bois et des fourmis charpentières. «On a senti que la ligne est en désuétude, il y a des travaux à faire. Ils le reconnaissent», disait Pierre-David Tremblay. «Ça va nous garantir moins d’interruption pour le futur, avec un réseau de transport d’électricité qui est convenable (…) Il faut s’équiper de barres prises pour être certain que nos appareils électroniques ne sautent pas quand l’électricité revient. Ce sont toujours des dépenses qu’on a», considère Éric Chagnon, conseiller municipal de Parent. Pendant les travaux, on s’assurera que l’usine de sciage et tout le village soient alimentés adéquatement en électricité avec des génératrices. Les interruptions sporadiques de courant Il a beaucoup été question des interruptions momentanées de courant survenant dans les secteurs de Lac-Édouard, La Croche et La Bostonnais. Les représentants de tous ces secteurs ont décrié ces soubresauts qui vont parfois jusqu’à endommager des appareils électroniques à la maison, lors du retour du courant. Une panne, survenue le 2 juillet, a d’ailleurs été problématique pour l’ensemble du réseau, provoquée par des conditions climatiques particulières. «Les représentants de tous les villages ont fait part de leurs préoccupations (…) ça nous a permis de voir qu’il y a des problèmes en ce qui a trait et aux arbres et arbustes (le long de la ligne électrique) et aussi le temps de réponse. Ce qui fait ni l’unanimité autour de la table, ce sont les temps de réponse qui sont inacceptables», rapporte le maire de La Tuque. Les monteurs de ligne Au cours de la réunion, Pierre-David Tremblay a rappelé l’importance de compter sur des monteurs de ligne en permanence à La Tuque. «Chaque minute compte. D’avoir des services de l’extérieur ou demander que les lignes soient délestées, on coupe la ville en deux ou en trois, imaginez ça pendant l’hiver si on a un feu, je pense que c’est inacceptable. Ils doivent trouver une façon à ce que les monteurs de lignes nous donnent un bon service», poursuit le maire, faisant le décompte du temps supplémentaire pour se rendre dans des secteurs plus éloignés comme Parent. «On comprend mieux leurs préoccupations, ils comprennent mieux notre réalité aussi. Le secteur de La Tuque est desservi par des monteurs. On comprend qu’ils souhaiteraient qu’on revoie notre façon de faire, mais ils sont desservis, sur 33 000 km2, de ville de La Tuque (…) On a des monteurs qui desservent Parent, (ceux de Mont-Laurier) et des monteurs qui desservent Opitciwan, (ceux de Chibougamau)», souligne Mme Gladu. Deux monteurs de ligne sont affectés en permanence à La Tuque, mais La Tuque a déploré qu’ils ne sont pas remplacés en période de vacances. La station FM 97,1 Le FM 97,1 a durement écopé de ces pannes. La radio a dû interrompre ses émissions une première fois pendant 13 heures la semaine dernière et pendant 27 heures les 28 et 29 août. C’est la ligne qui conduit jusqu’au transmetteur, sur la montagne, qui a fait défaut. «Ça prend des VTT, ça prend des équipements spécialisés, c’est ce qui fait que la panne, parfois, est plus longue», indique Maryse Dalpé. Selon Hydro, la première panne de la semaine dernière était causée par la végétation et la seconde est associée aux composantes du réseau. Un indice amélioré Aux dires de Maryse Dalpé, l’indice de continuité, qui évalue la fiabilité du réseau calculé sur une base annuelle, est amélioré à La Tuque. «Dans les chiffres, les statistiques démontrent que l’indice est meilleur que dans la ville de Shawinigan». Par contre, il y a un impact sur cet indice dans les zones plus loin du centre-ville, à cause du temps de déplacement. Sur son site web, Hydro-Québec précise : l’indice de continuité normalisé pour le réseau de distribution exclut les interruptions liées principalement aux conditions météo exceptionnelles.  

Les citoyens me disent qu’ils veulent un service complet. On n’a pas à avoir un service de deuxième ou troisième ordre, parce qu’on est en région isolée et qu’on doit dépendre des autres régions pour avoir des services, en ce qui a trait aux monteurs de ligne Pierre-David Tremblay