Huit Premières nations confirment une convention de collaboration avec Gazoduq

L’entente ne signifie toutefois pas leur accord au projet

GAZODUQ.  Après avoir affirmé qu’elle n’avait jamais donné son accord au projet de Gazoduq dans la région, la communauté de Wemotaci s’allie à sept autres Premières nations dont le territoire est touché par le parcours de la ligne souterraine de transport de gaz de 780 km. Une convention vient établir le cadre des activités de participation à venir entre ses premières nations et Gazoduq.

Une avancée dans le projet, même si elle ne se traduit pas par l’accord de ces Premières nations qui sont Wahgoshig, Abitibiwinni, Anishnabe du Lac Simon, Pekuakamiulnuatsh, les Innus Essipit, les Innus de Pessamit ainsi que les Atikamekw d’Opitciwan et les Atikamekw de Wemotaci.

L’objectif des Premières nations et sera de s’unir pour analyser le projet, faire respecter leurs droits et leurs préoccupations.

Elles ont créé une entité collaborative, la Société Mamo Aki (qui signifie territoires unis, un amalgame des langues Anishnabe, Atikamekw et Innu).

Une analyse des impacts environnementaux, sociaux, culturels et économiques du projet sera effectuée afin d’obtenir et de colliger la meilleure information possible afin qu’ultimement, chacune d’elles puisse prendre une position éclairée quant aux mesures d’accommodement nécessaires et au projet.

«Sur le plan opérationnel, la Convention intervenue entre les huit Premières Nations et Gazoduq établit un cadre de communication, d’échange d’information, ainsi qu’un échéancier des prochaines étapes, le tout financé par Gazoduq dans le contexte du développement de son projet. La Convention n’établit pas le consentement des huit Premières Nations au projet, mais constitue plutôt une étape importante qui permet d’impliquer ces Premières Nations de manière significative dès le début des processus d’évaluation des impacts environnementaux, sociaux, culturels et économiques du projet. Gazoduq est consciente que ces Premières Nations font état de leurs relations millénaires avec leurs territoires. C’est dans cet esprit que Gazoduq accueille favorablement l’initiative novatrice que constitue la création de la Société Mamo Aki», évoque Gazoduq, qui a informé les Premières nations des événements récents quant aux investissements financiers  retirés par un investisseur.

«Quand un projet risque de générer des impacts sur les territoires des Premières Nations, ce sont nos communautés, nos membres, nos familles et notre culture qui sont directement touchés. Les Premières Nations sont les mieux placées pour s’assurer que toutes les meilleures pratiques environnementales, sociales, culturelles et économiques soient mises en place. Les Premières Nations jouent un rôle crucial dans la planification et l’évolution du Projet afin d’assurer sa concordance avec les valeurs et les aspirations qui nous distinguent, ainsi que pour assurer le respect de nos droits. Cette adéquation est incontournable. L’approche collaborative mise en place par la Société Mamo Aki et la convention de collaboration initiale permet d’avancer dans cette direction», mentionne  Adam Jourdain, Président, Société Mamo Aki.

«Nous accueillons favorablement cette convention de collaboration puisqu’elle prévoit la poursuite de nos échanges avec ces huit Premières Nations. Gazoduq demeure ouverte, dans le même esprit de transparence et de respect mutuel, à collaborer avec chacun des groupes autochtones qu’elle doit consulter. À cette fin, nous continuons à solliciter la collaboration de ces derniers pour travailler avec eux et poursuivre notre démarche de consultation», enchaîne Louis Bergeron, président de Gazoduq.