Horaires à l’heure : les paramédics occupent le bureau de Marie-Louise Tardif

Les paramédics de La Tuque occupent depuis 9h30 ce matin le bureau de la députée de Laviolette-Saint-Maurice à La Tuque, Marie-Louise Tardif.

On sait que La Tuque n’a pas été priorisée par le gouvernement du Québec dans un plan de 10,6M$, en début de semaine, dans ses annonces pour améliorer les services ambulanciers au Québec contrairement à d’autres régions. Ils exigent une rencontre avec elle et la ministre de la santé, Danielle MC Cann pour régler le dossier des horaires à l’heure au lieu des horaires de faction que souhaitent obtenir les ambulanciers et le milieu de La Tuque.

«On avait déjà des promesses qui avait été faite et des ententes qui voulaient être faites de la part de la CAQ pour les citoyens de La Tuque», tonne Michel Beaumier président du Syndicat des paramédics du Coeur du Québec (CSN).

Lors d’un entretien téléphonique auquel les médias ont assisté, la députée Marie-Louise Tardif ne s’est pas rendue à leur demande de rencontre. «Ce n’est pas en me rencontrant à nouveau et en rencontrant Mme Mc Cann que ça va faire avancer le dossier. Le dossier, il est ici et j’y travaille depuis presque un an. On n’a pas obtenu les résultats qu’on voulait, mais ce n’est pas terminé. Je pousse le dossier. Est-ce que je vais l’obtenir avant Noël comme promis ? Je ne crois pas», lui a dit la députée en entretien téléphonique.

De toute évidence, la députée demande un peu plus de temps pour régler le dossier.

M. Beaumier insiste dans sa demande : «On a eu des promesses du ministère de la Santé comme quoi on l’aurait et ça n’a pas débouché […] On comprend que vous travailliez très fort pour faire avancer le dossier, mais nous, on veut du concret». Il soutient qu’en janvier, c’était confirmé que des paramédics obtenaient un horaire à l’heure.

«Je vous demande de nous donner encore quelques mois et de me faire confiance», lui a aussi répondu Marie-Louise Tardif.

Le syndicat a remis aux médias des copies de courriel donnant « la certitude du ministère de la Santé que le dossier était le premier qui serait traité en avril 2019».

Les critères, émis en 2017, peuvent être modifiés selon la région et la géographie du territoire, soutient Michel Beaumier : «Ça, ça n’a pas été pris en considération […] Des 7-14 ont été abolis dans d’autres régions et sont en dessous de nos temps».

Mme Tardif souligne qu’avec une vue d’ensemble globale, 15 demandes avaient été présentées au ministère de la Santé, mais on ne pouvait en retenir que huit. «Là, il faut aller chercher d’autre argent et on travaille là-dessus», a lancé Mme Tardif.

«Mme Julie Boulet a travaillé le dossier avant elle. Ça doit faire au moins 10 ans que le dossier se travaille. Le dossier a toujours stagné. On continue toujours à se battre», signale Michel Beaumier.

Les paramédics continueront d’occuper le bureau de la députée. Ils vont discuter pour voir quelle sera la suite des choses pour faire avancer le dossier. Selon ce dernier, on a vu de la grogne et une très grande déception de la part des paramédics de La Tuque quand ils ont su que la région n’était pas admissible à cette bonification des services ambulanciers.

«Ainsi, il est vrai que je pousse ce dossier depuis des mois, mais nous nous butons à une grille de critères qui a été élaborée par l’ancien gouvernement et qui a été déposée au syndicat des paramédics en 2017», a écrit la députée sur sa page Facebook.

« Il semblerait que notre dossier n’a même pas été déposé au conseil du trésor», a laissé entendre. M. Beaumier soutient que la problématique d’horaire pourrait accentuer la pénurie d’employés chez les paramédics à La Tuque.