Haut taux de sortie de l’école sans diplôme dans le Haut-Saint-Maurice

Les récentes données de la Table régionale de l’éducation de la Mauricie (TREM) font état d’un fort taux de non diplomation pour la région du Haut-St-Maurice, si on les compare au reste de la Mauricie. Ainsi, on apprenait que le taux de sortie de l’école sans diplôme pour le Haut-St-Maurice est de 50,6 %. À titre de comparaison, ce taux est de 17,9 % pour le reste de la Mauricie. Le secteur de Mékinac dont la population est de 2000 âmes inférieures à celles de La Tuque, connaît un taux de 13,7 % et Shawinigan, 18%. L’éloignement de La Tuque face aux établissements d’enseignement supérieurs pourraient jouer pour beaucoup dans ces chiffres. «La population de La Tuque est moins grande que celle des autres territoires. Quand on regarde les proportions, les chiffres peuvent changer vite, nuance Mélanie Chandonnet, coordonnatrice de la Table régionale de l’éducation de la Mauricie. Il y a de bonnes différences dans les centres urbains versus les populations plus autochtones à La Tuque. Ça joue sur le taux. Parfois, les populations autochtones ont d’autres enjeux». Selon Mme Chandonnet, le taux de diplomation a tendance à augmenter, plus on s’approche d’un établissement collégial ou universitaire, parce que les élèves savent que l’enseignement supérieur est à proximité. Selon la coordonnatrice, les données émises par la TREM évoquent toutefois qu’une bonne partie de la population de la Haute-Mauricie possède un diplôme d’études professionnelles. Le score qu’obtient le Haut-St-Maurice peut sembler élevé, mais la région n’est pas la seule, selon Mme Chandonnet. «Si on se compare avec d’autres territoires qui ressemblent à celui de La Tuque, c’est quand même semblable». Il existe de nombreuses pistes de solutions, dont la conscientisation face à l’importance d’obtenir un premier diplôme. «Pas juste au niveau des familles, mais on pense que les élus et les entreprises qui embauchent des étudiants doivent faire leur part», insiste Mme Chandonnet. Les Journées de la persévérance scolaire Les Journées de la persévérance scolaire (JPS) sont un bon exemple d’éléments qui peuvent contribuer à renverser la vapeur. D’ailleurs, une conférence du groupe QW4RTZ sera donnée à l’École forestière le 28 février à 14h30. De nombreuses autres activités seront présentées dans le cadre des JPS. Également, la TREM travaille de façon régulière sur la persévérance scolaire et finance divers projets locaux via le Centre d’amitié autochtone de La Tuque, le Centre d’activités populaires et éducatives du Haut Saint-Maurice la Ressource Parent-Ailes et Moisson Mauricie. «Nous fournissons d’autres outils aux écoles», ajoute Mme Chandonnet. Dans son rapport, la TREM soulignait entre 2009 et 2013, le taux de sortie sans diplôme des jeunes de la Mauricie s’est amélioré, mais il demeure légèrement supérieur à celui de la province. De nombreuses initiatives sont mises de l’avant par les écoles de la région.