Grandiose !

SPECTACLE.  Le Centre d’amitié autochtone de La Tuque a fait vivre des moments magiques à la population de La Tuque à l’occasion de la soirée d’ouverture du Centre Sakihikan. Situé dans le bâtiment jadis connu sous le nom de 0-100-20, le centre Sakihikan a fait l’objet de travaux majeurs ces derniers mois, changeant du tout au tout son aspect. «Nous croyons possible d’assurer une fréquentation annuelle du site, et ce, de façon significative. Celle-ci sera répartie tout au long de l’année avec des évènements à grands et petits déploiements. En concevant une programmation artistique unique, reposant sur divers types d’animation récréotouristique et culturelle mettant en valeur la culture autochtone et le thème de la rencontre autochtones-allochtones, nous créons les conditions gagnantes pour atteindre l’achalandage désiré tout en accomplissant une partie importante de notre mission comme centre d’amitié autochtone », précise Rachelle Chachai, présidente du CAALT. Le centre Sakihikan deviendra une importante entreprise d’économie sociale. Le bâtiment a fait l’objet d’un investissement de près de 2 M$ pour la rénovation de l’infrastructure et de près de 500 000$ pour la préparation du spectacle d’immersion à la culture autochtone. «Nous savons que les barrières qui entravent la participation pleine et entière des Autochtones à l’économie et à la vie citoyenne sont nombreuses. Les initiatives découlant du projet Sakihikan constitueront un lieu d’insertion socioprofessionnelle autochtone et de création d’emplois de qualité à La Tuque. Le présent projet s’attaquera également à un préjugé tenace quant au manque de dynamisme d’un entrepreneuriat autochtone », souligne Christine Jean, directrice générale du CAALT. Visiblement, un solide pont entre deux cultures a été érigé jeudi. «Bravo Julie. Tu as fait la défense de ce projet avec beaucoup de brio, comme tu l’as fait pour la région et pour le comté de Laviolette», a lancé Geoffrey Kelley, ministre responsable des Affaires autochtones à la ministre Julie Boulet, lors de la cérémonie d’ouverture déclenchant une salve d’applaudissements. Un spectacle inoubliable Dans un premier temps, un spectacle de l’artiste Laura Niquay et de ses musiciens a été présenté sur une grande scène. La représentation a été fort appréciée de la foule présente. Entreprise reconnue mondialement, le groupe Projects DW a assuré toutes les animations multimédias. La présentation rappelait différentes époques de la vie régionale, dont un clin d’œil aux 24 heures de La Tuque et à son créateur, le regretté Gaston Fortin. On y voit l’Alouette, un bateau, qui fait place ensuite au bâtiment 0-100-20, rouge et blanc, construit dans le cadre du cinquantenaire de la ville. On rappelle que la structure récemment a été modifiée pour en faire le centre Sakihikan. L’histoire régionale, alliée à la culture atikamekw, est en toile de fond de toute la présentation multimédia d’une quinzaine de minutes. «On a fait ce qu’on appelle du «mapping vidéo», on a pris l’édifice, on l’a mobilisé en 3D pour pouvoir le transformer. C’est une de nos techniques. Aussi, on a créé un écran d’eau, un écran assez gigantesque qui faisait 100 pieds de large par 35 pieds de haut», explique Pierre Boileau, un des concepteurs. L’eau est projetée sur une plaque de métal et un projecteur vidéo fait le reste du travail. L’effet de l’eau donnait un caractère très vivant à ce qui était présenté. «Il y avait de super bonnes réactions», a constaté M. Boileau, visiblement fier du résultat. Des joueurs de tambour traditionnels ont ajouté à la saveur de la présentation. «On a été contacté il y a un an et demi pour nous demander de participer à un projet très socioculturel. Notre entreprise (le groupe Projects DW) nous amène partout dans le monde et entre autres pour des projets socioculturels assez importants. Après avoir compris l’envergure et l’intérêt de ramener cette culture et l’engouement de la population autour du lac Saint-Louis, j’ai accepté d’y mettre toute l’énergie, indique à L’Écho de La Tuque David Wirtgen, le concepteur responsable du projet. Est-il compliqué de mettre sur pied un tel spectacle multimédia ? «C’est toujours une question de temps au départ, mais c’est aussi une question d’énergie et de volonté. On a confirmé la volonté finale le 30 juillet et 40 jours après, on réussissait à le monter. Je dis bravo à toute l’équipe», laisse entendre David Wirtgen. Unanimement, tant sur les lieux que via les réseaux sociaux, les spectateurs ont qualifié cette soirée de grandiose et d’inoubliable. D’autres présentations de ce type y seraient donc offertes ultérieurement. Le lac Saint-Louis Le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay a rappelé que le site du lac Saint-Louis sera le théâtre de nombreuses activités à venir. « Avec le projet de revitalisation et de mise en valeur, nous souhaitons que la population se réapproprie l’endroit qui est un espace grandement apprécié pour la promenade, le pique-nique et les activités de loisir, dans un lieu qui demeure accessible pour tous », soulève Tremblay. Ce projet rassembleur a vu le jour via le Programme de mise en valeur intégrée (PMVI) Hydro-Québec. Un montant de 907 700 $ du PMVI a été accordé dans le cadre du projet à 735 kilovolts Chamouchouane-Bout-de-l’Île. « Grâce à la participation financière d’Hydro-Québec, ce projet nous permet d’améliorer le cadre de vie et l’environnement de notre communauté. Nous leur en sommes très reconnaissants » précise le maire de la Ville de La Tuque.

Dans l’ordre habituel, on voit Rachel Chachai, présidente du conseil d’administration du Centre d’amitié autochtone, Christine Jean, directrice générale, Geoffrey Kelley, ministre responsable des Affaires autochtones, Julie Boulet, députée de Laviolette et ministre du Tourisme, Constant Awashish, Grand Chef du Conseil de la nation atikamekw, Élisabeth Gladu, conseillère, relations avec le milieu chez Hydro-Québec ainsi que Pierre-David Tremblay maire de La Tuque.
Actuellement, le parc du lac Saint-Louis accueille, entre autres, les sprints de la Classique internationale de canots de la Mauricie ainsi que de nombreux pêcheurs, puisque le lac est ensemencé depuis 2015. La Fête nationale des autochtones et la Fête nationale du Québec sont parmi les activités qui seront présentées dès 2019. Avec les beaux jours des 24 heures de nage de La Tuque, lac Saint-Louis a été le lieu de nombreux rassemblements populaires, dans les années 60 et 70. De nombreuses personnes évoquaient d’ailleurs avec une belle nostalgie cette belle période à l’occasion de la soirée d’ouverture du centre Sakihikan.

On espère avoir touché les gens David Wirtgen, concepteur du spectacle multimédia

 

Laura Niquay
Il y avait une foule impressionnante pour l’occasion