GDG Environnement traitera les insectes piqueurs pendant encore cinq ans
INSECTES. >La firme trifluvienne GDG Environnement, qui assure le contrôle biologique des insectes piqueurs depuis le milieu des années 80 à La Tuque, vient de se voir accorder le contrat pour cinq années par le conseil municipal. Ainsi la firme obtient le contrat pour un montant annuel de 187 800$ soit 100 $ de moins que l’an dernier. Deux offres de services ont été reçues. Réjean Bergevin, vice-président, développement des affaires, chez GDG Environnement, assure que le taux de succès des campagnes de traitement dépasse les 80 %, bon an mal an. Dès le moment où il a été implanté, le programme a fait le bonheur des Latuquois, qui renouaient avec le plaisir de déguster un repas à l’extérieur, en été, sans être importuné par les bestioles volantes. Il faut dire qu’il y avait beaucoup avant l’implantation du programme. Produit sans danger pour l’environnement Le produit utilisé, le bacillus thuringiensis var. israelensis (BTI), est biologique et ne présente aucun danger pour l’environnement. «Pour les mouches noires, c’est injecté dans les cours d’eau, les ruisseaux. On traite les insectes piqueurs quand ils sont au stade larvaire, dans l’eau. La rivière St-Maurice est traitée à deux ou trois reprises et les petits cours d’eau avec une plus grande intensité», rapporte M. Bergevin. Pour les moustiques, le traitement est effectué dans des eaux stagnantes non polluées. «Les bactéries produisent une protéine qui change le pH de l’estomac des larves de mouches noires et de moustiques. Ce sont les seules espèces qui ont un pH acide dans leur estomac et la protéine les transforme en pH basique. Ça affecte leur alimentation et ils arrêtent de s’alimenter,», vulgarise M. Bergevin. La totalité des espèces vivantes sur la planète ont un pH basique, sauf les insectes visés par GDG Environnement. La protéine injectée ne demeurera pas dans l’environnement et ne laissera pas de trace. Elle sera décomposée par les rayons ultraviolets ou des microorganismes dans les 48 heures de son application. Dès le printemps «Nos équipes seront à pied d’oeuvre au printemps, dépendamment du type de printemps qu’on aura. Parfois, c’est à la fin avril», ajoute M. Bergevin. Mais cette année, ça pourrait davantage à être vers le mois de mai. La période d’épandage s’étend jusqu’au mois d’août. Une quarantaine de municipalités aux prises avec les désagréments des insectes piqueurs sont traitées par GDG environnement, tant dans les Maritimes, au Québec qu’en Ontario. «On est très fier de travailler pour Ville de La Tuque», laisse entendre M. Bergevin, qui croit qu’elle compte parmi les cinq premières municipalités avec lesquelles GDG Environnement a collaboré depuis l’implantation de son contrôle biologique des insectes piqueurs. Des pionniers GDG Environnement fait figure de proue dans le contrôle biologique des insectes piqueurs. L’entreprise a été fondée par des finissants de L’UQTR, il y a 35 ans, afin de mettre leurs connaissances au service de la population. L’entreprise a étendu son expertise au virus du Nil, dans les années 2000, elle est encore active en Ontario. «On est très fier de notre succès d’entrepreneurs québécois. On est sorti des frontières du Québec», exprime M. Bergevin, un des fondateurs de l’entreprise. L’agrile du frêne sous la loupe de GDG Environnement GDG Environnement a développé une nouvelle technologie biologique qui s’attaque à l’agrile du frêne, qui gagne du terrain depuis quelques années. «C’est moins une problématique à La Tuque, mais ce l’est beaucoup dans des régions métropolitaines comme Montréal, Chicago, Toronto», relate Réjean Bergevin. Un champignon qui s’attaque aux agriles permettra d’en contrôler les populations. Le produit sera bientôt expérimenté dans une quinzaine de municipalités du Québec, dont Trois-Rivières, pour son homologation canadienne. GDG Environnement a été acquise par les Laboratoires Choisy, de Louiseville, en février 2017. Conseils Afin d’éviter que des milieux artificiels augmentent la nuisance, certains comportements sont à adopter : – Assurez-vous que vos drains soient en bonne condition et que l’évacuation de l’eau se fasse bien. – Préparez votre piscine tôt, une piscine non démarrée peut générer des moustiques dès la troisième semaine de mai. – Ne laissez pas de pneus qui contiennent de l’eau à l’extérieur et à proximité des habitations. – Retournez votre bateau ou votre chaloupe ou, si vous les laissez à l’endroit, assurez-vous d’enlever le drain. – Videz l’accumulation d’eau dans les bâches, brouette à ciment ou à gravier et seaux, puisque remplis d’eau, ils constituent d’excellents milieux producteurs de moustiques. – Tous ces contenants peuvent produire plusieurs centaines de moustiques, chaque 7 ou 8 jours.