Femmes autochtones disparues : le Bloc veut des actions

ÉLECTIONS. La candidate du Bloc Québécois dans St-Maurice-Champlain, Sacki Carignan-Deschamps, a indiqué que sa formation politique veut s’attaquer au dossier des femmes autochtones disparues.

Elle déplore que des femmes autochtones disparaissent et que rien ne soit fait pour contrer ce drame.

"En tant que sociologue, il est possible d’identifier les éléments qui contribuent au sort de ces femmes disparues. Par exemple, la précarité du logement dans les communautés est problématique. Le taux de natalité cause une crise de logements à laquelle le fédéral, qui en a pourtant la responsabilité, refuse d’agir de façon responsable. Ce manque de logements crée une promiscuité qui peut accroître les tensions dans le ménage et le niveau de violence. Les jeunes, faute d’espace, ont une plus grande tendance à quitter la famille pendant leur adolescence. Ensuite, il est difficile de suivre leurs traces pour diverses raisons : la distance avec la ville, le manque de téléphone, de cellulaire, de connexion Internet. En ville, les préjugés envers les autochtones sont tenaces et les logements tout aussi difficiles d’accès. Les risques de tomber dans l’itinérance sont plus élevés", déplore Sacki Carignan-Deschamps.

Elle cible un manque de financement dans le domaine de la lutte aux toxicomanies et aux dépendances, à la prostitution et à l’itinérance. Pour la candidate du Bloc Québécois, ce sont des maux de société qui ne peuvent être ignorés tant chez les autochtones que les allochtones. "La santé communautaire préventive doit devenir une priorité mais les Conservateurs préfèrent nier le problème et n’agissent que sous le punitif", poursuivait-elle.

Parmi les pistes de solutions, la mise en place, dès le lendemain des élections, d’une commission d’enquête sur les femmes autochtones disparues ou assassinées. Le Bloc croit que le fédéral doit aussi investir dans l’éducation et les logements dans les communautés pour créer un climat propice au bien-être des enfants. Enfin, soutient le Bloc, " il faut redonner l’espoir aux enfants et à la population en créant des emplois, ce qui contribuerait à aider la population à regagner de la fierté".

La formation politique pense qu’Ottawa doit assumer ses responsabilités et répondre au projet "10 000 possibilités : créer 10 000 emplois, ramener à l’école 10 000 décrocheurs et construire 10 000 logements", tel que mis de l’avant par les Premières Nations du Québec.