Faciliter l’embauche de travailleurs étrangers en Mauricie

ÉCONOMIE. Le gouvernement du Québec annonce une bonification importante de la Liste des professions admissibles au traitement simplifié dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Le nombre de professions admissibles en Mauricie est ainsi passé de 31 à 226.

La version bonifiée contient les professions considérées comme étant en déficit de main-d’œuvre en Mauricie ou dans une autre région du Québec. Pour le gouvernement du Québec, cette mise à jour de la liste permet de mieux répondre aux besoins des employeurs dans leurs démarches de recrutement à l’international.

« C’est grâce à notre excellente connaissance de la réalité du marché de travail québécois et de celle des entreprises que nous avons pu mener ces travaux et faire des ajouts importants. La bonification du nombre de professions admissibles profitera aux employeurs de la Mauricie et permettra de mieux les soutenir pour faire face à la rareté de la main-d’œuvre», mentionnait Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale et ministre responsable de la région de la Mauricie.

En effet, la bonification de la liste permet aux employeurs de les exempter de certaines démarches administratives, dont l’obligation de présenter des preuves d’efforts de recrutement d’une durée d’au moins quatre semaines avant de se tourner vers le recrutement à l’international.

De même, les professions qui figurent sur la liste bénéficient toutes des avantages réservés aux employeurs offrant des postes considérés à haut salaire. Conséquemment, ceci permet aux employeurs d’offrir des emplois à des travailleurs étrangers pour une période de plus de 12 mois et de ne pas être limités quant au nombre de travailleurs pouvant être recrutés à l’international.

Cette approche est approuvée par la Commission des partenaires du marché du travail, l’instance nationale de concertation qui réunit les leaders représentant les entreprises, la main-d’œuvre, les organismes communautaires actifs dans le domaine de l’employabilité ainsi que le milieu de l’enseignement.

Des professions en demande

Parmi les 226 professions sur la liste, on trouve nouvellement, entre autres, celles d’enseignants de niveaux primaire et préscolaire, de professeurs et chargés de cours au niveau universitaire, de travailleurs sociaux, de personnel de soutien du cinéma, de la radiodiffusion, de la photographie et des arts de la scène et, aussi, de briqueteurs-maçons.

La liste diffusée le 24 février dernier a été établie par le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale (MTESS), qui a défini les professions en déficit de main-d’œuvre nécessitant le recours aux travailleurs étrangers temporaires, avec la collaboration du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI). Le MTESS et le MIFI ont également travaillé de concert auprès du gouvernement fédéral pour que ces besoins soient reconnus par toutes les parties concernées.

D’ailleurs, le gouvernement du Québec continue les négociations entreprises avec le gouvernement fédéral depuis plus d’un an afin de réformer le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) pour qu’il réponde mieux aux besoins des entreprises québécoises, en revendiquant notamment l’administration complète de ce programme.