En appel d’offres une troisième fois pour le déblaiement de la neige

BUDGET.  Ville de La Tuque a dû se résoudre à se rendre en appel d’offres une troisième fois pour le déblaiement de la neige dans deux secteurs de la municipalité. Le deuxième appel de propositions pour déblayer trois secteurs représentait des factures encore trop élevées au goût du conseil municipal. Les secteurs sont le 1 (l’est de la ville), ainsi que 2 (le boulevard Ducharme, la halte routière, la bretelle centrale menant à la voie de contournement ainsi que la piste cyclable). La municipalité effectuera elle-même le déneigement dans le secteur 3, le quartier Bel-Air. Les soumissions étaient estimées trop élevées par le conseil municipal. «On augmente les tâches de nos employés municipaux et nous allons les rencontrer. C’est un défi». La ville a accordé un contrat de déblaiement de la neige et nivelage dans le secteur 4 (Arpents verts), qui avait, lui aussi, fait l’objet d’un deuxième appel de propositions. La soumission de 93 272$ a été acceptée par le conseil. Le contrat sera de cinq ans. «Ce n’est pas drôle, là. On retourne pour la troisième fois. J’espère que le message est compris. Tout le monde, jusqu’à maintenant, a fait des efforts pour les restrictions budgétaires de Ville de La Tuque. Je pense que c’est important, il y a des gens qui vont devoir refaire leurs exercices», tonne le maire, Pierre-David Tremblay. Le maire a indiqué qu’il y aura des modifications dans les contrats. Selon lui, des analyses de coûts ont été faites en fonction des contrats des 10 années antérieures, avec une base de 2 % d’augmentation par année. «Dans les dernières années, un contacteur, pour des raisons X, a quitté le navire et les prix ont augmenté sur la base du fait qu’il y a probablement moins de compétition et du fait que les analystes par les contacteurs qui demeurent ont été basées sur ce qui serait possible de coûter à la Ville si on faisait nous-mêmes le déneigement. Nous, ce n’est pas de même qu’on fait ça», laisse tomber M. Tremblay. Un comparatif a été effectué avec la ville de Shawinigan. «Le déneigement (et abrasif) pour Shawinigan dans le secteur urbain, c’est 3 063$ du km et ça peut aller jusqu’à 4 962$. Ce n’est pas plus grand que nos distances (…) Sans nommer les compagnies, j’ai de 4 345$ à 7 169$. C’est pratiquement le double. Je prends une autre compagnie, 4 800 $ à 8 250$», lance, exaspéré, le maire. La Ville indique avoir tenu des rencontres avec les contracteurs, dans le but d’optimiser les coûts et explorer de nouvelles façons de faire pour les secteurs couverts. «Pour les secteurs hors urbain, les prix étaient très compétitifs, on voyait qu’il y avait une saine compétition (…) On a adjugé les contrats pour neuf secteurs et on est retourné en soumission pour les cinq autres. Quand on est retourné en soumissions une deuxième fois, on a enlevé le chargement de la neige, souffler dans les différents quartiers, les bornes fontaine. En termes de comparaison, quand on regardait les coûts des dix dernières années, les prix étaient quand même déraisonnables», remarque pour sa part le directeur général, Marco Lethiecq. Un contracteur, André Riberdy, a mis en doute des chiffres voulant que les augmentations soient faramineuses, à la période de questions. «On ne sait pas combien ça coûte, gratter les rues, avec les employés municipaux. Vous n’avez pas les chiffres devant vous pour le savoir et vous venez de prendre une décision, ce soir, en disant que les contracteurs, ça coûte trop cher. Avez-vous ces chiffres ?», a-t-il demandé au conseil. «Je ne peux pas vous donner de chiffres ce soir. On a pris une décision et on va vivre avec (…) On a des comparatifs, mais peut-être pas pour La Tuque. On a des chiffres pour d’autres villes», se défend le maire Pierre-David Tremblay.