Église Saint-Zéphirin : les paroissiens à l’œuvre pour trouver des solutions
ÉGLISE. Plus d’une centaine de paroissiens de Saint-Martin-de-Tours se sont réunis à l’occasion de la seconde rencontre concernant l’avenir de l’église Saint-Zéphirin. Au cours de l’assemblée, trois comités ont été formés et devront plancher sur des alternatives dans les prochaines semaines. Le fruit de leur travail sera rendu vers la mi-septembre à l’occasion d’une troisième assemblée publique. «Nous devrons explorer des alternatives pour le futur de l’église Saint-Zéphirin, mais aussi pour le futur de l’Église, la mission», explique Sylvie Girard, porte-parole des marguilliers. En toile de fond, il y a la détérioration de l’état de l’église, et surtout le nombre de fidèles qui diminue d’année en année. Il en découle une baisse prévue des revenus. L’église a terminé ces dernières années financières avec un déficit d’environ 4000 $ et puise principalement ses revenus dans des contributions volontaires. On remarque une diminution du nombre de baptêmes et de mariages, ainsi qu’un maintien du nombre de funérailles. Une tendance se dessine en ce qui a trait aux inhumations sans funérailles à l’église. Au cours de l’assemblée, les marguilliers en ont profité pour aller un peu plus loin sur les données financières concernant la situation de l’église Saint-Zéphirin. «Après l’assemblée du 15 avril, on avait eu des questions et des commentaires, alors on a voulu y répondre», précise Mme Girard. On a expliqué que la fabrique n’avait pas nécessairement les moyens financiers de faire vivre l’église Saint-Zéphirin, dans la situation actuelle. «Est-ce que des paroissiens veulent la conserver ? Oui. Ils se sont mis en mouvement. La fabrique peut maintenir l’église à moyen terme, mais il faut une mobilisation avec des partenaires», pense Mme Girard. La restauration de l’église coûterait, au bas mot, 5M$, un montant qualifié de conservateur. Quant à eux, les coûts de l’entretien de l’église vont chercher 85 000 $ par année, pour les cinq prochaines années, ce qui représente une facture de 427 000 $. Les bénévoles peuvent s’impliquer dans des travaux, mais il y a des limites. «On est soumis aux mêmes règles d’appels d’offres, de CCQ», signale également Sylvie Girard. Commet doit-on financer la restauration de l’église ? Déjà, on mentionnait à l’assemblée que la meilleure option serait par des projets pour occuper les espaces et par l’apport de subventions gouvernementales. De plus, le bâtiment ne fait pas partie du patrimoine religieux : pour demander une subvention, il doit donc se classer dans le bien commun ou faire partie du patrimoine public. La fabrique ne peut donc pas formuler de demande de subvention. On a mis en évidence le fait que le bâtiment représente un emblème au centre-ville, un lieu de culte et une fierté.
Les trois comités Ils visent : la mission de l’Église (la pertinence, le sens); L’exploitation (les ressources financières, les revenus et dépenses à moyen et long terme) ; La restauration de l’église Saint-Zéphirin.
«On ne s’attend pas à ce qu’en septembre, tout soit mis en place. On s’attend, par contre, à avoir une trajectoire. D’ici septembre, les équipes vont explorer les avenues et proposer des orientations. Les gens sont conscients et mobilisés», conclut Mme Girard. On retrouve environ huit personnes dans chacun des comités.