Droits des travailleuses et travailleurs : un combat constant!
En cette journée de la Fête internationale de travailleuses et des travailleurs, le Regroupement des organismes d’éducation populaire autonome de la Mauricie dénonce les injustices vécues par les travailleuses et les travailleurs.
Statistique Canada a démontré qu’en février 2015 il y eut une hausse de 2 % de prestataires d’assurance-emploi régulières. Chaque année, des emplois sont perdus et d’autres sont créés. La grande majorité des emplois perdus au cours des dernières années étaient des emplois réguliers, à temps pleins et permanents. Les nouveaux emplois créés sont la plupart du temps des emplois à contrat et à durée déterminée, à temps partiel ou à temps complet, ou encore des emplois à durée déterminée sur appel ou quelques heures par semaines, sans oublier le travail saisonnier. La réalité du marché du travail cause beaucoup d’incertitudes économiques et psychologiques pour les travailleuses et travailleurs qui ne savent jamais s’ils feront suffisamment d’heures pour boucler leur fin de mois, ou encore pour se qualifier au chômage entre deux emplois.
Sur le plan fédéral, il est plus qu’urgent de bonifier le régime d’assurance-emploi afin que ce dernier joue son rôle de «pont» entre deux emplois. Une bonification du régime implique également l’élargissement de l’accessibilité aux prestations ainsi qu’un taux d’indemnisation amélioré. Ce qui n’est pas le cas actuellement, puisque plusieurs n’ont pas accès à des prestations lorsqu’elles perdent leur emploi.
Du côté provincial, le salaire minimum devrait permettre la sortie de la pauvreté. Malheureusement, il y a loin de la coupe aux lèvres. Il est inadmissible que, en 2015, le revenu d’une travailleuse ou d’un travailleur à temps plein au salaire minimum se situe encore sous le seuil de faible revenu, et ce malgré les hausses du salaire minimum. De plus, il faut considérer les augmentations du coût de la vie (épicerie, essence, logement) et les différentes hausses tarifaires (électricité, taxes, tarification des services publics) qui augmente la situation économique précaire des personnes au salaire minimum.
Cette année, le 1er mai est marqué par des contestations, un peu partout au Québec, des mesures d’austérité imposées par le Gouvernement du Québec. Le ROM joint sa voix aux centaines d’organisations qui prendront la rue ou dénonceront d’une façon ou d’une autre la démolition du filet de protection sociale du Québec. Ces mesures d’austérité qui attaquent les droits des travailleurs pauvres et de la classe moyenne ne feront qu’augmenter la pauvreté et les inégalités sociales. Au ROM, selon Corine Jacob, porte-parole de l’organisme : «Notre objectif est que collectivement la population québécoise, bâtisse une société de coeur axée sur des mesures de protections sociales adéquates et solidaires des plus démunis, ou le travail sort de la pauvreté et où les services publics sont accessibles et de qualité. Pour ce faire, il faut continuer les combats afin que le gouvernement comprenne qu’il lui faut cesser les coupures dans nos acquis sociaux et tenir compte en premier lieu des besoins de sa population, et ouvrir un véritable dialogue social avec la société civile».
Le Regroupement des organismes d’éducation populaire autonome de la Mauricie croit qu’il est plus que temps que les gouvernements tant provincial que fédéral agissent pour améliorer les conditions de travail et de vie de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs.
(SOURCE : Regroupement des organismes d’éducation populaire autonome de la Mauricie)