Dre Mélissa Blackburn : déjà 13 ans à prendre soin de vos animaux

INSPIRATION. Mélissa Blackburn a ouvert sa clinique vétérinaire, Méliblack, il y a 13 ans, sur la rue Saint-Joseph. Originaire de Québec, elle s’est installée à La Tuque en 2009 en raison du travail de son conjoint. Elle a aussitôt adopté La Tuque au point d’y bâtir un projet de carrière qui viendra combler un besoin important en Haute-Mauricie, puisqu’il n’y avait pas de vétérinaire à temps complet à La Tuque.

Dre Blackburn y aménage sa clinique en 2009, dans les anciens locaux de Cablevision. De son propre aveu, la décision n’a pas nécessairement été facile, puisqu’on ne croyait pas nécessairement qu’une vétérinaire et une technicienne auraient suffisamment de travail pour tenir le coup. 13 ans plus tard, l’entreprise a dû s’agrandir et compte maintenant 11 employés. Ça se voit : son équipe est passionnée et dévouée aux animaux dont elle prend soin.

Bon nombre de membres de son personnel sont des techniciennes diplômées. «Je suis fière d’avoir autant de techniciennes. Il y en a deux étudiantes, qui ont deux années de faites et qui vont venir cet été pour nous aider. Il y a des possibilités d’emploi pour celles qui veulent venir vivre en région. C’est encourageant. On est une belle équipe », soutient la vétérinaire.

Elle a toujours cru en son projet. C’est assurément ce qui a permis de le réaliser : «Aujourd’hui, la clientèle est là. Au début, les gens disaient que parce qu’il n’y avait pas de vétérinaire à La Tuque, ils ne voulaient pas avoir d’animaux ».

Pour cette mère de famille, la conciliation travail-famille dans les membres de son équipe est un élément important, un élément qui contribue d’ailleurs à la rétention du personnel au sein de son entreprise.

La pandémie et le nombre d’animaux en croissance l’amènent, elle et son équipe, à définir leurs limites.

« L’animal qui s’est fait frapper qui est en vacances et qui vient du Saguenay, c’est sûr que je vais le soigner, c’est mon devoir, fait remarquer Mélissa Blackburn. Mais des fois, des gens de Chicoutimi venaient pour un examen et s’ils n’avaient pas appelé pour voir s’il y avait de la disponibilité, on devait leur demander de prendre rendez-vous avec leur vétérinaire régulier (…) Tous les vétérinaires, maintenant, ne soignent que leurs propres patients, parce que tout le monde est débordé ».

Un autre pas en avant

La vie en Haute-Mauricie lui sourit toujours autant qu’à son arrivée. « Je n’ai jamais été une fille des grandes villes (…) avec notre garçon de huit ans, on va beaucoup dans les sentiers des 3 raquettes. On n’a pas besoin de faire une demi-heure d’auto pour faire des activités. C’est un plus à La Tuque, toutes les activités de plein air sont près de chez nous », témoigne-t-elle.

Cette appartenance à La Tuque est la raison pour laquelle Dre Blackburn a décidé d’investir pour rénover le bâtiment et augmenter la superficie de son entreprise pour améliorer la fonctionnalité et le service de sa clinique : « Je devais le faire, car la qualité de vie dans la clinique n’était plus là, parce qu’on a tellement une clientèle qui augmente. Lorsqu’arrive le temps de gérer une urgence, une chirurgie, une euthanasie, taille de griffes, tout arrive en même temps. Deux salles de consultation, ce n’était plus suffisant ».

Entre autres, son entreprise compte maintenant trois salles de consultation (dont une pour les chiens et une pour les chats), un poste dédié à la dentisterie pour les animaux, une salle de repos pour les employés et une salle d’entrée reconfigurée.

Délicate attention, une salle de deuil a été aménagée à l’arrière de l’établissement. On ne le souhaite jamais, mais lorsqu’on doit dire un dernier au revoir à son animal de compagnie, on peut se recueillir en retrait des clients et quitter par un accès à l’arrière : « Pour moi, c’est un petit détail qui fait la différence ». Le système téléphonique a aussi été amélioré. Les deux tiers des rénovations sont complétés. Le tout devrait être fin prêt en mai ou en juin.

S’impliquer

La clinique Méliblack veut faire sa part dans la société dans des projets touchant les animaux, qui font une différence, puisque son métier de vétérinaire va au-delà de soigner les animaux.

Bénévolement, Mélissa Blackburn s’implique dans un programme de zoothérapie auprès de la clientèle en hébergement du CIUSSS-MCQ. Le chien est le meilleur ami de l’humain et il le prouve par ses interventions qui font du bien aux gens qui en bénéficient.

Sa clinique effectue encore la stérilisation des chats errants gratuitement chaque année, une contribution qu’elle estime à 24 000 $ en huit ans, sans compter le salaire de ses employées.

Avec une technicienne de sa clinique, elle poursuivra bientôt des conférences en milieu scolaire sur la prévention des morsures de chiens à l’école Centrale. «Beaucoup d’adultes vont faire des choses qu’ils ne devraient pas et c’est ce que j’apprends aux enfants », dit également Dre Blackburn.