Des vestiges du passé qui refont surface

RIVIÈRE. Avec l’absence de précipitation des derniers jours et des dernières semaines, le niveau de la rivière Saint-Maurice s’est retrouvé à un bas niveau. Plusieurs ont même remarqué une petite île qui a fait son apparition, tout juste devant le quai municipal Dénommé-Goyette. On y aperçoit aussi des billes de bois, les «pitounes» qui flottaient jadis sur le cours d’eau. Il y a plus d’une vingtaine d’années que le flottage du bois a cessé, mais le fond de la rivière cachait encore plusieurs billots. Le niveau de la rivière est bas actuellement, mais il respecte totalement l’entente conclue avec la Corporation de développement de la rivière Saint-Maurice (CDRSM). En vertu de cette entente, on observe un débit réservé de 440m3/s les fins de semaine (du vendredi matin au dimanche soir) du 1er juillet au 15 septembre, pour assurer la navigabilité de la rivière. «En dehors de cette période, il est possible que le niveau soit un peu plus bas que 440m3/s», nuance toutefois Véronique Trépanier, conseillère, relations avec le milieu chez Hydro-Québec Mauricie et Centre-du-Québec. Il faut rappeler qu’Hydro-Québec est tributaire des apports naturels en eau. «Hydro-Québec gère 40% de la rivière St-Maurice alors que 60% vient des apports naturels», précise Mme Trépanier. La crue des eaux du printemps 2018 a été plus facile à gérer que celle de l’année précédente, où l’abondant coup d’eau avait même généré des inondations. Par la suite, ces dernières semaines, on s’est retrouvé avec moins de précipitations pendant plusieurs journées consécutives. «La quantité d’eau présente dans la rivière Saint-Maurice est vraiment tributaire des conditions météorologiques», précise Véronique Trépanier. Cette dernière mentionne que le niveau actuel de la rivière ne cause pas de problème à la gestion du cours d’eau et à la production chez Hydro.

Le fond de la rivière Saint-Maurice nous révèle les «pitounes» qu’on voyait jadis flotter vers les usines du sud de la région. Cette photo a été prise devant le quai Dénommé-Goyette. (Photo L’Écho de La Tuque – Michel Scarpino)