Des radars vivants pour sensibiliser les automobilistes

TRANSPORT. Alors que la SAAQ estime qu’environ 70% des conducteurs ne respectent pas les limites de vitesse dans les zones scolaires ou dans les quartiers résidentiels, la Ville de Shawinigan et la Sûreté du Québec (SQ) ont tenu mardi après-midi une activité de sensibilisation originale à l’école primaire Laflèche, dans le secteur Grand-Mère.

Accompagnée du sergent Gilbert Labbé, la jeune écolière Maxime Demontigny faisait des aller-retour sur le trottoir devant l’école en portant un sac à dos sur lequel était affichée la vitesse des automobilistes qui la croisaient. 

Cette activité de sensibilisation se poursuivra au cours des prochaines semaines dans plusieurs écoles de la Mauricie, notamment à Dominique-Savio dans le secteur Saint-Georges-de-Champlain, La Source, dans le secteur Shawinigan-Sud, de même qu’à Paul-Le Jeune à Saint-Tite et Centrale à La Tuque. 

L’utilisation d’un cinémomètre – communément appelé radar – vivant a été réalisée une première fois par le service de police de Laval. Impressionnée par les résultats auprès des automobilistes, la SQ en acheté cinq pour l’ensemble de la province. L’opération demande qu’un policier soit posté près d’une école avec un cinémomètre pour enregistrer la vitesse des véhicules et la lecture de l’appareil est transmise en temps réel sur le sac à dos. 

« Ça reproduit la même chose que les radars pédagogiques fixes installés dans les rues, mais que les automobilistes ne voient plus à force de les croiser. Avec un enfant qui affiche ta vitesse, ça donne un effet visuel immédiat », explique la sergente Éloïse Cossette. 

Conseillère en relation avec le milieu à la SAAQ, Julie Beaudoin a souligné de son côté que même si automobilistes croient avoir le droit de circuler un peu au-dessus des limites de vitesse, il faut rappeler que même ces petits excès peuvent avoir de grosses conséquences, spécialement dans les zones urbaines et scolaires. « Les limites sont là pour nous protéger. En voyant notre vitesse sur le dos d’un enfant, j’espère que les automobilistes vont comprendre que c’est pour protéger leurs enfants », a-t-elle insisté. 

Pour la Ville de Shawinigan, il s’agissait d’une nouvelle activité de sensibilisation depuis la mise sur pied il y a près d’un an de son Comité de stratégie globale sur la sécurité routière. Présente de la Commission sur la circulation et la mobilité durable à la Ville de Shawinigan, la conseillère Jacynthe Campagna a rappelé les autres initiatives développées dans les dernières semaines : projet-pilote de collants présentant des silhouettes d’enfants apposés sur les bacs de recyclage sur la 114e rue; des messages de sensibilisation sont diffusés sur les plateformes numériques de la Ville (réseaux sociaux et site web); et enfin, des collants électrostatiques sur lesquels est inscrit le slogan de la campagne (Ralentis, je suis là aussi) ont également été distribués lors de la Classique. 

Rappelons enfin que la Ville de Shawinigan vient de terminer une consultation publique en ligne auprès de la population sur la sécurité routière sur son territoire et qu’un total de 173 citoyens sont intervenus. Les résultats du sondage seront dévoilés au cours des prochaines semaines.