Des pourvoyeurs doivent retarder leur saison
PLEIN AIR. Le printemps 2016 ne passera pas à l’histoire pour les pourvoyeurs de la région de la Haute-Mauricie. Certains ont repoussé de quelques jours, voire de quelques semaines, pour d’autres, l’ouverture officielle de leur saison printanière.
C’est ce qu’observe Valérie Fortin, de l’Association des pourvoyeurs de la Mauricie.
Comme plusieurs, elle se désole de voir que la saison démarrera un peu plus tard chez bon nombre de ses membres, un phénomène assez exceptionnel. « Il y en a qui ont dû retarder l’arrivée de certains groupes. Il y en a qui viennent quand même, mais seulement en chalet, pour les chalets qui sont accessibles, car il y en a qui ne le sont pas encore », indique Mme Fortin.
Une information que confirme Catherine Lecavalier, propriétaire de la pourvoirie Waban-Aki, qui oeuvre près de Rivière-aux-Rats, dans le secteur de la Zec Wessonneau. «Normalement, on ouvrait nos lacs aujourd’hui (vendredi) et on n’en a pas un qui est encore calé. C’est notre huitième saison et c’est la première fois que ça nous arrive », note-t-elle. Soulagée de voir les conditions plus estivales qui prévalent ces jours-ci, Mme Lecavalier pense que la saison sera certainement retardée de quelques jours dans son secteur.
La propriétaire de la pourvoirie Waban-Aki n’attribue pas nécessairement ce retard aux quantités astronomiques de neige que l’on a reçues au début du mois de mars, mais plutôt à la froideur d’avril. « Avec les nuits où ça gèle encore, le processus de dégel arrête pendant la nuit», évalue-t-elle. Si la route 1 (chemin principal) est en très bon état, il faut porter une attention particulière aux chemins forestiers qui se rendent aux chalets, ces jours-ci.
Les chemins
Les chemins sont également la préoccupation des propriétaires de la Seigneurie du Triton, qui ont retardé de deux jours l’ouverture de leur site. « On s’attendait à ouvrir mercredi prochain, mais on a remis ça à vendredi», a fait savoir Annie Tremblay, une des propriétaires.
« Je pense qu’un peu de monde vit la même problématique. Il y a de bonnes accumulations de neige, de la glace également, surtout dans les bouts de chemin qui côtoient des pistes de motoneiges, qui ont été damées», souligne-t-elle. Là également, on a donné un coup de pouce à la nature en procédant au déneigement, puisqu’à certains endroits, il y avait trois ou quatre pieds de neige, en plus d’un bon pied de glace. « Dans les deux dernières semaines, ça a donné un bon coup de main, mais si on avait juste attendu que la nature le fasse, on ne serait pas rendu où on est présentement». L’ouverture aurait eu lieu encore plus tard.
Selon Valérie Fortin, les écarts de conduite de Dame Nature vont jusqu’à retarder les travaux d’entretien printanier de chalets, dont les chemins pour s’y rendre ne sont pas encore accessibles.
Une situation qu’on ressent moins au sud de la Mauricie. Par contre, au nord, les pourvoyeurs tapent du pied pour qu’arrive enfin le printemps. « On va espérer que l’été puisse durer plus longtemps», pense Mme Fortin. Car le printemps tardif n’est pas sans conséquence économique pour cette industrie.