Des pompiers seront présents aux trois entrées de la ville
Dès jeudi, en prévision du long congé de la fin des Patriotes, des pompiers municipaux seront aux abords de la ville, afin d’accueillir les visiteurs de l’extérieur, dans un but de sensibilisation. On le sait, point de contrôle de la Sûreté du Québec au km 85 de la route 155 a été levé peu avant minuit hier. La Tuque jouera donc son autre carte en fin de semaine prochaine.
«On avait un plan A et un plan B. Notre plan A était de faire reconnaître les particularités de notre secteur, avec la fin de semaine qui s’en vient», affirme d’entrée de jeu le maire de La Tuque, Pierre-David Tremblay.
On le sait, ce long congé amène en forêt une grande quantité de gens, pour la plupart, des pêcheurs et villégiateurs, provenant de l’extérieur de la région. Ce qui amène la municipalité à mettre en action son plan B, axé sur la prévention, pour plus conséquente bon nombre de ses visiteurs provient de régions plus chaudes pour la COVID-19, telles la Mauricie ou Montréal.
«Dès jeudi, nos premiers répondants vont être aux entrées et sorties de ville de La Tuque, pour faire de la prévention, sensibilisation, éducation», glisse le maire. Pas question de contraindre les gens à ne pas venir à La Tuque.
Ils seront placés à proximité des trois entrées de la voie de contournement, soit près du Motel Forestier (ancien Motel Todd), au magasin Rossy et au Camping La Tuque.
Le maire mentionne qu’il n’est pas contre la venue des gens qui possèdent des chalets dans la région : «Ça faisait deux semaines qu’on faisait des représentations pour être capable de les avoir sur le territoire, parce que ce sont normalement des gens qui sont organisés, qui se rendent du point A au point B».
Outre la pandémie de la COVID-19, il y a le fait que ce ne sont pas tous les secteurs de la Haute-Mauricie qui sont facilement accessibles en forêt, étant donné que la fonte des neiges n’est pas complétée : «Il y a 25 ou 30 km autour de La Tuque qui peuvent être accessibles. Passé ces 30 km, il y a des risques d’enlisement, il y a encore de la neige. Le chemin dégèle et peut être mou. Les premiers répondants vont être en mesure de renseigner les gens par rapport à tout ça». Ils seront présents de jour, sur des quarts de travail de 10 ou 12 heures.
Pierre-David Tremblay rappelle également qu’aucune date n’a été avancée concernant l’ouverture des pourvoiries et qu’on ne peut toujours pas compter sur des commerces, tels les restaurants.
Puisque les premiers répondants seront placés sur des chemins municipaux, le maire ne cache pas que la facture ne pourra pas être réclamée au ministère de la Sécurité publique, comme ç’a été fait au début de la crise alors que les pompiers municipaux avaient assuré le point de contrôle à Rivière-aux-Rats. «Si on avait remplacé la Sûreté du Québec, si on avait fait la demande et qu’ils n’avaient pas été présents, j’aurais dit : c’est de la sécurité publique et ils ne sont pas en mesure de nous donner le service. Mais là, s’ils travaillent en collaboration avec nous, je me vois mal leur envoyer une facture […] Pour l’instant, on se concentre vraiment à protéger notre population, en santé et sécurité. Ça va se faire dans un climat de prévention et non pas coercitif», juge le maire.
M. Tremblay ajoute que d’autres fins de semaine pourraient s’ajouter dans l’agenda des pompiers municipaux, dépendant de facteurs tels la température ou l’affluence attendue.
Des premiers répondants seront également présents à Parent et à l’embranchement vers le chemin menant à Lac-Édouard.
Parallèlement, la Sûreté du Québec être effectuera des points de contrôle sur les routes forestières 1 (secteur de Rivière-aux-Rats), 10 et 25. Dans le cas de la 25, en toile de fond, il y a le fait que la communauté de Wemotaci a choisi de maintenir sa guérite aux abords du village.
Rappelons que les chiffres émis aujourd’hui par le CIUSSS-MCQ montrent qu’il n’y a toujours pas de cas déclarés est confirmée de la COVID-19 à La Tuque.
La clé : la prévention. «On souhaite que les gens continuent d’encourager la dynamique de prudence et de prévention. Ce n’est pas parce qu’on a levé le point de contrôle qu’il faut commencer à dire qu’il y a un relâchement. C’est une bataille de tous les instants. Il faut rester actif dans les mesures sanitaires, la distanciation est importante, le lavage des mains, pas de rassemblement», a conclu le maire.