Des négociations entamées entre les Atikamekw et le gouvernement

LA TUQUE.  Le maire de La Tuque Luc Martel a profité de la tribune de la séance publique du conseil d’agglomération de mardi soir pour faire le point sur la situation du blocus forestier qui paralyse l’économie de la région. À l’heure actuelle, les usines de Parent et de Saint-Roch-de-Mékinac ne sont plus en opération en lien avec le blocus.

Depuis la semaine dernière, le blocus s’est déplacé au kilomètre 2 de la route forestière 25. C’est un groupe familial de Wemotaci qui bloque tout transport de bois à cet endroit.

Jeudi dernier, le maire Martel s’est rendu à Québec afin de sommer le gouvernement d’agir rapidement dans ce dossier.

« J’ai eu plusieurs rencontres avec les forestiers, et plusieurs rencontres avec le Conseil de la nation atikamekw (CNA), les discussions étaient très cordiales. Je comprends les revendications du CNA, mais l’économie de la région est très importante pour le conseil. J’ai été mandaté par la Table des élus de la Mauricie pour être le représentant de la région dans ce dossier. À Québec jeudi dernier, le message a été assez clair, il faut que ce blocus lève pour l’économie de la région. C’est le gouvernement qui doit améliorer la situation. Plus qu’on attend, plus que les emplois vont se perdre. Les usines de Parent et Saint-Roch-de Mékinac sont fermées, et si ça continue, il va en avoir d’autres. La balle est dans le camp du gouvernement », lance le maire Martel en assemblée. 

Le premier magistrat a ajouté que les négociations avaient commencé cette semaine entre les chefs des Premières nations et des communautés avec le gouvernement. « On n’a pas les résultats encore, mais on est au fait, et on est en ligne directe avec le bureau du cabinet du premier ministre. »

Le conseiller du secteur Parent Éric Chagnon a indiqué que la situation doit se régler à long terme pour ne pas que le secteur forestier de Ville de La Tuque soit reconnu comme un territoire où les manifestants bloquent les routes forestières pour prendre en otage l’économie locale et régionale. « Les revendications territoriales, ça ne se règle pas sur le coin d’une fourche en forêt, c’est dans les bureaux à Québec. »

Le maire de Lac-Édouard Larry Bernier ajoute que l’industrie forestière compte 5000 emplois directs en Mauricie et 30 000 au total avec les emplois indirects.